Une augmentation des prix du tabac en Algérie : une mesure pour renforcer les finances publiques
Le gouvernement algérien a récemment adopté une mesure visant à augmenter les prix du tabac dans le cadre du projet de loi des finances pour l’année 2025. Cette décision, approuvée par le conseil des ministres, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer l’investissement et à renforcer la fiscalité sur certains produits, en particulier les cigarettes.
Selon Mohamed Mir, membre du comité des finances, la taxe additionnelle sur le tabac passera de 50 à 65 DA par paquet. Cette augmentation, proposée par le PLF 2025, vise à modifier l’article 78 du PLF 2024 en augmentant la taxe additionnelle de 2 à 3 %, soit une augmentation de 50 %. Cette mesure devrait entrer en vigueur à partir de 2025 et permettra de générer des revenus supplémentaires considérables estimés à 1800 milliards de centimes, qui seront versés annuellement au trésor public.
Le projet de loi des finances pour l’année 2025 prévoit donc une hausse des prix du tabac dans le pays. Cette révision fiscale s’inscrit dans une stratégie à double volet pour le gouvernement : renforcer les finances de l’État et réduire la consommation de tabac, un enjeu majeur de santé publique.
En outre, parmi les objectifs de cette mesure prévue pour 2025, figure la réservation de 1 % des taxes pour financer les retraites anticipées des employés, soutenant ainsi les finances publiques.
Le gouvernement algérien s’est déjà penché sur la question du tabagisme dans le pays. En mai 2024, les autorités ont pris des mesures pour plafonner le prix des cigarettes, en fixant des prix maximum pour certaines marques populaires telles que Marlboro à 350 DA et L&M à 290 DA.
Dans le cadre du PLF 2025, les autorités intensifient leurs efforts pour lutter contre le tabagisme, avec des mesures plus strictes. Cette nouvelle augmentation des prix contribuera non seulement à réduire la consommation de tabac, mais aussi à tirer des avantages sociaux significatifs.
Malgré les efforts des autorités, le tabagisme reste un problème généralisé en Algérie, en partie en raison des prix relativement bas des cigarettes. En introduisant des taxes supplémentaires, le gouvernement vise à lutter contre le tabagisme, un enjeu de santé publique important dans un pays où près de 6 millions de personnes fument.
En conclusion, la hausse des prix du tabac en Algérie s’inscrit dans une volonté de renforcer les finances publiques, tout en contribuant à lutter contre le fléau du tabagisme. Les recettes supplémentaires générées par cette mesure soutiendront des projets publics importants et permettront de répondre à des besoins essentiels de la société.