VU D’AILLEURS – Selon des chercheurs, les réseaux sociaux ne sont pas les seuls responsables des troubles psychiques chez les jeunes. Une méta-analyse met en lumière d’autres facteurs influents.
Selon une récente étude publiée dans la revue spécialisée « Professional Psychology: Research and Practice », il n’y a aucune preuve scientifique établissant un lien clair entre l’utilisation intensive des réseaux sociaux et les problèmes psychiques chez les jeunes. Cette conclusion remet en question l’accusation souvent portée contre les géants de la tech tels qu’Elon Musk et Mark Zuckerberg, les accusant d’être responsables de l’augmentation des maladies mentales chez les jeunes.
Les chercheurs ayant mené cette méta-analyse ont examiné attentivement 46 études scientifiques publiées entre 2012 et 2022. Ils en concluent que la surexposition aux écrans, bien que souvent associée à des troubles de dépression et d’anxiété, ne peut être considérée comme le seul facteur influençant la santé mentale des jeunes. En effet, d’autres explications doivent être prises en compte.
Les auteurs de l’étude, dirigée par le psychologue américain Christopher, mettent en garde contre le phénomène de « blâmer les réseaux sociaux », soulignant l’importance de considérer d’autres aspects de la vie des jeunes qui pourraient également avoir un impact sur leur bien-être mental.
Cette remise en question de l’idée selon laquelle les réseaux sociaux sont les principaux responsables des troubles psychiques chez les jeunes soulève des questions importantes quant aux actions à entreprendre pour améliorer la santé mentale des plus jeunes. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les écrans, il est nécessaire d’explorer d’autres facteurs sociaux, familiaux et environnementaux qui pourraient jouer un rôle dans la prévalence des problèmes psychiques parmi les jeunes générations.
Cette étude, qui remet en question un préjugé largement répandu dans la société actuelle, invite à une réflexion plus profonde sur les mécanismes sous-jacents aux troubles mentaux chez les jeunes, ouvrant la voie à de nouvelles pistes de recherche et d’intervention dans ce domaine crucial de la santé publique.