PSYCHOLOGIE – Environ un tiers des victimes développent des troubles du stress post-traumatique. Des thérapies, validées par la recherche, font revivre le souvenir dans un cadre sécurisé pour en réduire l’intensité émotionnelle.
La vie de Manon a été bouleversée le 20 février 2022. Elle n’a pas remarqué cet homme qui la suivait alors qu’elle rentrait du travail, et ne se souvient pas de l’agression sexuelle qu’elle a subie, mais seulement de la douleur, de son sentiment d’être paralysée et de sa confusion. « Le viol, c’est une destruction de l’intérieur. Il a détruit ma dignité et ma confiance en moi », raconte la trentenaire. Par la suite, les cauchemars et les flash-back ont envahi son quotidien. « Je me suis mis à douter de tout le monde, et surtout de moi-même car je ne valais plus rien », poursuit-elle. Elle a rapidement entrepris une thérapie avec une psychologue spécialisée dans les traumatismes. « Je recommence à prendre le métro et le bus, ce qui m’était devenu impossible. Je me sens aussi plus apte à envisager une relation amoureuse alors que j’en avais complètement fait une croix. »
La victime de viol, le soldat revenu d’Ukraine, le blessé dans un accident de la route ont, comme Manon…
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