PORTRAIT – Sous l’impulsion de l’État, les pratiques sociales et culturelles des bistrots et cafés en France viennent d’être classées au patrimoine culturel immatériel français. Cette reconnaissance officielle, nécessaire pour un éventuel classement à l’Unesco, pourrait contribuer à préserver un style de vie en danger.
Au cœur de Paris, dans le 2ème arrondissement, rue de Richelieu, près de la Bourse, le déjeuner va bientôt commencer au Mesturet. Comme chaque jour, Alain Fontaine, président de l’Association française des maîtres restaurateurs, supervise la mise en place avec son épouse Ewa, donnant les dernières consignes à ses équipes. Ensuite, il s’installe à sa place habituelle, où son couvert l’attend.
Depuis 2019, Alain veille sur la profession, tout en gérant depuis une vingtaine d’années ce bistrot à l’ancienne, auquel il a consacré toute son énergie, ses valeurs et presque toute sa vie. Deux rôles qu’il assume sans compter, comme lorsqu’il a dénoncé à la télévision pendant le confinement la stigmatisation des restaurants et cafés en tant que lieux non essentiels et potentiellement dangereux, lors de la crise sanitaire du Covid-19. Une période sombre qu’il préfère maintenant oublier.
Appuyé contre la table…
Cet article nécessite un abonnement pour être lu dans son intégralité. Néanmoins, il révèle un portrait poignant d’Alain Fontaine et de son engagement en faveur de la préservation du patrimoine culturel français. Son implication dans la protection des bistrots et cafés en tant que lieux de vie et de rencontre souligne l’importance de ces espaces dans la société française.
En effet, les bistrots et cafés sont bien plus que de simples établissements de restauration. Ils sont le reflet d’une culture et d’une tradition ancrées dans l’histoire du pays. Lieux de convivialité, de partage et de sociabilité, ils jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne des Français. C’est pourquoi leur reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel est primordiale pour assurer leur pérennité face aux évolutions de la société.
Dans cette optique, Alain Fontaine incarne à lui seul la lutte pour la préservation de ce mode de vie en péril. Son dévouement et sa passion pour son métier témoignent de l’importance des bistrots et cafés dans le paysage français. Sa voix s’élève pour défendre ces lieux emblématiques, menacés par les changements économiques et sociaux, mais aussi par les aléas de la vie moderne.
Ainsi, à travers cette reconnaissance officielle des pratiques sociales et culturelles des bistrots et cafés français, c’est tout un art de vivre qui est célébré et préservé. Un art de vivre fait de simplicité, de convivialité et d’authenticité, qui s’incarne dans chaque café de quartier, chaque comptoir de bistro. C’est cette tradition séculaire que l’État a choisi de protéger, en lui donnant une place légitime au sein du patrimoine culturel français.
En somme, la valorisation de ces lieux emblématiques est un enjeu majeur pour la sauvegarde de notre identité culturelle. Alain Fontaine et tous les acteurs engagés dans cette cause méritent d’être salués pour leur combat en faveur d’un patrimoine vivant et essentiel à notre société. Espérons que cette reconnaissance soit le prélude à une protection encore plus large, pour que les bistrots et cafés français continuent d’être le cœur battant de nos villes et de nos villages.