Carte – Si les vacances riment souvent avec détente, certaines maladies peuvent toutefois jouer les trouble-fêtes et obligent les voyageurs à passer par la case vaccins avant le départ.
Pour tout globe-trotter, la démarche est aussi indispensable que de posséder un passeport à jour. Avant de partir à l’étranger, mieux vaut se renseigner sur les vaccins utiles avant le voyage. Car les risques varient selon l’état de santé de la personne, la situation sanitaire du pays, mais aussi la gravité de l’infection. Bien que les obligations vaccinales contre le Covid-19 soient désormais levées, parasites et virus tropicaux peuvent encore gâcher les vacances, et dans les cas les plus graves, s’avérer mortels. À l’heure où les maladies tropicales font la une des journaux, anticiper ce type de démarche devient donc essentiel.
En France, les vaccins dits « de voyage » ne peuvent être administrés, comme les autres, par un médecin ou un infirmier. Ils doivent être réalisés dans un centre de vaccination internationale, localisé au sein des services des maladies infectieuses de certains hôpitaux, ou dans des organismes dédiés. Quant à la date de vaccination, il n’existe pas de calendrier universel. « En effet, chaque calendrier doit être personnalisé et dépend du voyageur (âge, état de santé, antécédents vaccinaux), du pays de destination et des conditions du voyage », explique l’administration française. Selon l’Institut Pasteur, il est tout de même préférable d’anticiper, « au risque d’être pris de court ». En effet, les délais pour se faire vacciner peuvent varier : quelques jours à Paris, entre un et deux mois à Bordeaux, voire plus longtemps dans certaines villes moyennes.
Alors, quel vaccin dit « de voyage » est-il nécessaire de faire avant de partir ? Fièvre jaune, rage, encéphalite japonaise, dengue… La réponse avec notre moteur de recherche.
Liste des vaccins obligatoires ou recommandés, selon les pays :
Et certains vaccins se révèlent plus nécessaires que d’autres. C’est notamment le cas de la fièvre jaune, obligatoire dans certains endroits d’Afrique et d’Amérique du Sud, ou encore le vaccin contre la rage, recommandé pour les voyageurs en quête d’aventures, désireux de se rendre dans des zones rurales éloignées.
Vaccin contre la fièvre jaune
Le vaccin antiamaril, ou vaccin contre la fièvre jaune, demeure un indispensable pour certaines parties du globe. Pour rappel, la maladie se transmet par les piqûres de moustiques des genres Aedes et Haemagogus. Elle peut évoluer de douleurs musculaires, maux de tête et pics de fièvre à des syndromes hémorragiques dans les cas les plus graves. La majorité des pays d’Afrique subsaharienne exigent des voyageurs le vaccin antiamaril, d’où qu’ils viennent. Il est également obligatoire pour toute personne qui séjourne en Guyane française. « Toutefois, pour les personnes effectuant un transit aéroportuaire inférieur à 12h en Guyane, la vaccination contre la fièvre jaune n’est pas obligatoire », spécifie l’agence régionale de santé de Guyane. Dans le reste de l’Amérique du Sud, hormis le Guyana, où il est également obligatoire, le vaccin contre la fièvre jaune demeure fortement recommandé. Selon l’OMS, en 2023, la maladie était « endémique sur tout le territoire ou dans certaines régions de 34 pays d’Afrique et 13 pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. » Chaque année, elle recense en moyenne 200.000 cas dans le monde et 30.000 décès. Une fois le vaccin administré, un certificat international de vaccination est remis.
Vaccin contre la rage
Si elle est en partie éteinte dans certains États européens, comme la France (hormis la Guyane) ou la Belgique, la rage reste présente dans plus de 100 pays. Son impact demeure important, puisqu’elle est responsable de 59.000 décès par an dans le monde, rapporte l’Institut Pasteur. La vaccination est recommandée pour ceux qui séjournent dans des zones rurales en Asie et en Afrique. Elle peut intervenir à titre préventif ou après la morsure d’un animal à risque. Dans le premier cas, trois injections sont nécessaires, « séparées d’une semaine puis de deux ou trois semaines », détaille le dictionnaire Vidal, référence pour les médicaments. En cas de morsure ou de contact avec un animal infecté, le vaccin fait partie d’un traitement plus global comprenant une sérothérapie antirabique pour les expositions les plus sévères. « Le traitement doit être effectué rapidement après exposition, avant l’apparition des premiers symptômes, qui signent une évolution inexorablement fatale », précise l’Institut Pasteur. En cas d’exposition à risque, il est recommandé de se rendre dans un centre antirabique, si possible.
Quid du paludisme ?
Le paludisme est un cas particulier dans le monde des maladies tropicales. Très peu de régions échappent à cette maladie infectieuse, transmise par la piqûre de moustiques du genre Anopheles. Il est donc crucial de prendre ses précautions avant de voyager dans une zone à risque. Des traitements préventifs antipaludiques, prescrits par un médecin avant le voyage, sont disponibles. Ils tiennent compte des zones visitées, de la durée du séjour et des antécédents médicaux du voyageur. Bien que deux vaccins existent, le RTS,S et le R21, ils sont principalement recommandés aux populations les plus vulnérables, notamment les enfants vivant dans des zones endémiques, et non aux voyageurs internationaux. De plus, leur efficacité reste modérée. Par exemple, le RTS,S cible uniquement le parasite P. falciparum.
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