Dans l’attente de la décision en appel, le mastodonte américain ne sera pas contraint d’autoriser la présence de plateformes concurrentes sur sa boutique d’applications.
C’est un soulagement pour Google. Du moins, temporairement. Un juge fédéral de Californie a suspendu vendredi l’obligation faite au géant américain de permettre l’installation de plateformes concurrentes sur sa boutique d’applications Google Play. Cette mesure est en attente de l’examen de l’appel interjeté par Google. « Nous sommes satisfaits de cette décision », a déclaré Google.
Le 7 octobre dernier, lorsque la sanction a été annoncée, la filiale d’Alphabet a saisi en urgence la justice pour demander un report de l’entrée en vigueur de cette obligation, initialement fixée au 1er novembre. À partir de cette date, le juge de San Francisco lui avait accordé huit mois pour se mettre en conformité.
Ces avancées surviennent près de dix mois après qu’un jury ait reconnu le géant de la technologie coupable d’abus de position dominante sur le marché de la distribution d’applications sur Android, son système d’exploitation mobile. Cela faisait suite à une plainte déposée par l’éditeur de jeux vidéo Epic Games (Fortnite).
Bien que Google ait obtenu un sursis dans cette affaire, il est confronté à deux autres enjeux juridiques aux États-Unis. Le premier concerne son moteur de recherche, qui a généré plus de la moitié de son chiffre d’affaires l’année dernière. En août, l’entreprise a été reconnue coupable de pratiques monopolistiques et le juge doit bientôt décider des mesures à prendre. Le deuxième concerne le domaine de la publicité en ligne, avec un procès en cours en Virginie depuis le mois dernier.
En somme, Google doit faire face à une série de défis juridiques aux États-Unis, illustrant les enjeux du secteur de la technologie et de la concurrence. Reste à voir comment le géant américain saura naviguer à travers ces différentes batailles judiciaires pour préserver sa position sur le marché.