ANALYSE – Le ciblage de la communauté chiite par Israël, perçue dans son ensemble comme un soutien au Hezbollah, attise les tensions sectaires et nourrit un climat de méfiance généralisée.
À l’heure où le Liban est plongé dans un nouvel épisode de violences suite à l’escalade militaire déclenchée par Israël il y a un mois, le renforcement de l’armée libanaise apparaît comme l’un des principaux objectifs de la conférence internationale tenue ce jeudi à Paris pour apporter une aide au pays du Cèdre. Selon le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, l’enjeu est clair : il s’agit de prévenir une guerre civile imminente.
Le bilan humain de ce conflit est déjà très lourd, avec 2546 morts et 11862 blessés. De plus, 1,2 million de Libanais, soit un tiers de la population, se retrouvent déplacés de force. La peur d’un retour aux jours sombres de la guerre civile qui a déchiré le Liban de 1975 à 1990 hante toujours les esprits.
Cependant, ces tensions sectaires ont été exacerbées depuis que l’armée israélienne a lancé un plan visant à affaiblir le Hezbollah, dont les prémices remontent à la dernière guerre en 2006. Cette guerre avait été marquée par…
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Cette situation inquiétante révèle les fissures profondes au sein de la société libanaise, entre une communauté chiite majoritairement perçue comme soutien du Hezbollah et les autres composantes du pays. Cette stigmatisation aggrave les tensions et alimente les divisions, créant un climat de défiance généralisé.
Loin de se limiter à une simple bataille militaire, cette escalade soulève des questions majeures quant à la stabilité et à l’unité du Liban. Face à ces défis, renforcer l’armée apparaît comme une nécessité urgente pour prévenir une nouvelle tragédie dans ce pays déjà meurtri par les conflits.
La conférence de Paris constitue ainsi une occasion cruciale de venir en aide au Liban en renforçant ses capacités de défense et en lui permettant de faire face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité. Au-delà des enjeux politiques et géostratégiques, c’est la vie des Libanais qui est en jeu, et il est urgent d’agir pour éviter le pire.
En fin de compte, la communauté internationale a un rôle crucial à jouer pour soutenir le Liban dans cette période critique et l’empêcher de sombrer dans le chaos. L’avenir du pays du Cèdre dépend de la solidarité et de l’engagement de tous, afin de surmonter les divisions et de construire un avenir meilleur pour tous ses habitants.