CRITIQUE – John Woo se lance dans le remake de son propre film hongkongais, en le transposant dans un Paris pittoresque avec Omar Sy qui se bat mollement.
D’autres réalisateurs avant John Woo ont tenté l’auto-remake. Alfred Hitchcock (L’Homme qui en savait trop), Michael Haneke (Funny Games) ou Jean-Marie Poiré (Les Visiteurs) par exemple. Ces cinéastes étrangers, majoritairement européens, en ont profité pour tourner aux États-Unis, le pays de l’industrie cinématographique qui peut parfois se transformer en cauchemar.
Woo, lui, décide de transposer The Killer de Hong Kong à Paris. Il est déjà familier avec Hollywood. Ses films d’action chinois (Le Syndicat du crime, The Killer, Une balle dans la tête, À toute épreuve) lui ont ouvert les portes de l’Amérique au début des années 1990, lorsque le cinéma d’action avait besoin d’un nouvel élan. Chasse à l’homme, Broken Arrow, Volte/Face, et plus tard le deuxième volet de Mission Impossible (2002), ont établi Woo comme un réalisateur incontournable.
La distribution de The Killer en France ne se fait qu’en 1995, bien après sa sortie à Hong Kong. Nous le découvrons avec du retard, mais son sens de l’espace, son style nerveux, opératique, baroque, avec ses plans de caméra…
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