Après avoir épluché les chiffres, la Cour des Comptes pointe du doigt la responsabilité de l’État dans le défaut d’entretien des mythiques salles de Bastille et Garnier, symboles de l’Opéra national de Paris. Ces deux joyaux de l’architecture sont en danger et pourraient même être contraints de fermer leurs portes en alternance à partir de 2027 si des mesures drastiques ne sont pas prises rapidement.
En effet, le rapport met en lumière les conséquences directes de l’augmentation des coûts de production, qui ont considérablement impacté le budget de l’Opéra de Paris ces dernières années. Alors que les dépenses annuelles ont atteint 253,4 millions d’euros en 2024, contre 203,5 millions en 2016, la Cour des Comptes souligne un réel défi financier pour l’établissement. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer cette situation précaire, avec des coûts de production qui ont explosé depuis 2020.
Face à ces défis financiers, le directeur de l’Opéra national de Paris tente de redresser la barre en mettant en place des mesures d’économie. Cependant, la réduction des coûts ne doit pas se faire au détriment de l’entretien des infrastructures, comme le souligne la Cour des Comptes. En effet, l’état de dégradation avancé des salles de Bastille et Garnier est alarmant et nécessite une intervention rapide pour éviter une fermeture définitive.
Ainsi, l’État est appelé à prendre ses responsabilités et à allouer les fonds nécessaires pour assurer la pérennité de ces lieux emblématiques de la culture française. La Cour des Comptes met en garde contre une possible disparition de l’Opéra national de Paris si des mesures concrètes ne sont pas prises dans les prochaines années. Il est urgent de réagir pour sauver ce patrimoine exceptionnel et garantir son accessibilité à tous les amoureux de l’art lyrique et de la danse.