Le Salon international du patrimoine culturel, qui célèbre ses 30 ans d’existence, a ouvert ses portes au Carrousel du Louvre à Paris. Cet événement réunit 300 exposants, parmi lesquels certains se démarquent par l’originalité de leur métier.
Le Carrousel du Louvre se transforme en un immense atelier lors de l’ouverture du Salon international du patrimoine culturel. Dans les salles d’exposition, à quelques pas de la pyramide du Louvre, se côtoient artisans, bâtisseurs, fournisseurs de matériaux bruts, architectes et associations de préservation du patrimoine.
Au salon, les géants du BTP comme Vinci Construction et Vicat font également partie des exposants pour témoigner de leur implication dans de grands chantiers. La rénovation de Notre-Dame constitue une vitrine importante cette année, avec la participation de Vinci Construction et de sa filiale Bourgeois aux travaux de couverture en plomb sur le chantier de restauration de la cathédrale. Cependant, il est souligné que 80% du patrimoine culturel français est détenu par près de 20 000 propriétaires privés, des trésors souvent méconnus reposant sur des savoir-faire rares.
Le métier de plumassier, représenté par Fanny Litzia, attire l’attention au salon. Elle explique que chaque plume utilisée dans ses créations est différente, rendant ainsi chaque pièce unique. Avec seulement une centaine de plumassiers en France, cette profession fait partie des 281 métiers d’art répertoriés. Fanny Litzia a choisi de développer un univers de la plume dans la décoration d’intérieur, après avoir travaillé dans le domaine socio-éducatif.
Olivier Pineau, réputé pour restaurer d’anciennes armes blanches, est également présent au salon. Son stand, parmi les plus imposants, expose des pièces restaurées telles qu’un magnifique poignard de l’armée de l’air de 1954. Il exerce son métier dans l’intimité de son garage, restaurateur d’anciens sabres sous Napoléon III. Son agenda est déjà rempli jusqu’en 2025, preuve du succès de son travail.
La restauratrice de pianos anciens, Sylvie Fouanon, exprime ses inquiétudes concernant la conservation du patrimoine culturel. Les jeunes générations montrent un désintérêt pour ces métiers d’art, ce qui pourrait conduire à la disparition de certaines pièces historiques. Malgré le coût élevé de ces restaurations, Sylvie Fouanon s’efforce de sensibiliser les clients à l’importance de préserver ce patrimoine.
La rencontre avec Robin Gallois, jeune chercheur d’emploi dans la restauration de pianos anciens, apporte un éclairage sur les défis que rencontrent les jeunes artisans. Formé au Centre national de formation des apprentis facteurs d’orgues d’Eschau, il peine à trouver un emploi stable. Son enthousiasme et sa détermination illustrent la volonté des jeunes générations à perpétuer ces métiers d’exception.
Le Salon international du patrimoine culturel est non seulement l’occasion de découvrir des métiers rares et précieux, mais également de sensibiliser le public à l’importance de préserver le patrimoine culturel français, souvent méconnu et fragile. Les artisans présents au salon incarnent la richesse et la diversité des savoir-faire qui contribuent à la préservation de notre histoire et de notre identité culturelle.