Le secteur du gaz doit faire face à une nouvelle réalité en France et en Europe. Les tendances actuelles montrent que la consommation de gaz est en baisse, notamment en raison de la diminution des hivers froids, des tensions géopolitiques liées à la crise en Ukraine et de la volonté de réduire les émissions de CO2. En seulement deux ans, la consommation de gaz a chuté de 22%, et les prévisions indiquent une baisse supplémentaire de 30% d’ici 2035.
Cette tendance a des répercussions sur l’ensemble de la filière gazière, y compris sur les distributeurs comme GRDF, une filiale d’Engie. Face à cette situation, GRDF se voit contraint de mettre en place un plan d’économies important. Cependant, la CGT, principal syndicat du groupe, s’inquiète des conséquences de ces mesures. En effet, l’objectif de réaliser des économies de l’ordre de 180 millions d’euros sur quatre ans pourrait conduire à la suppression de 15% des emplois actuels, soit environ 2200 postes.
La direction de GRDF justifie ces mesures en évoquant la nécessité de s’adapter à l’évolution du marché. Les hausses des tarifs d’acheminement imposent à l’entreprise de repenser son organisation et d’améliorer son efficacité pour faire face à la baisse des volumes de gaz distribués. Cela passe notamment par des réorganisations internes visant à optimiser les ressources et à maintenir un coût compétitif malgré la diminution de la demande. Bien que le nombre de postes impactés par ces changements soit inférieur aux craintes de la CGT, il reste significatif, avec environ 300 emplois susceptibles d’être supprimés ou restructurés.
Cette nouvelle donne dans le secteur du gaz incite les acteurs de la filière à repenser leur modèle économique et leur organisation. Les défis sont nombreux, mais des solutions devront être trouvées pour préserver l’emploi tout en s’adaptant à un marché en pleine mutation. La transition énergétique en cours invite à repenser notre consommation de gaz et à diversifier nos sources d’énergie pour répondre aux enjeux environnementaux et économiques actuels.