EXPOSITION – Clôturant les célébrations du 75e anniversaire de sa disparition, trois musées de la ville flamande rendent un hommage audacieux au peintre excentrique, spécialiste des masques et des squelettes.
Envoyée spéciale à Anvers (Belgique)
Le mois de novembre semble bien convenir à James Ensor, cet artiste né à Ostende le 13 avril 1860 et décédé le 19 novembre 1949, à l’âge de 89 ans, dans cette même ville de pêcheurs transformée en station balnéaire royale sur la côte flamande. Novembre, avec ses vents gris, ses ciels dévorants, ses lueurs diffuses, sa plongée dans le crépuscule de l’hiver, semble être le mois parfait pour ses premières grandes œuvres.
Ce sont des tableaux qui défient l’impressionnisme et semblent presque diluer les silhouettes d’Adam et Ève chassés du paradis terrestre en 1887, dans un paysage vide, des personnages fantomatiques couleur terre, comme s’ils incarnaient le lien entre la condition humaine et le destin, entre l’histoire religieuse, le darwinisme et l’anticléricalisme. Novembre, en souvenir des morts. Le 1er novembre, on célèbre la Toussaint et tous les saints de l’Église, le 2 novembre on commémore les fidèles défunts. Ou bien on célèbre Halloween à l’américaine, avec des masques grimaçants, du maquillage outrancier et des costumes tirés des…
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