Le tribunal de Bir Mourad Raïs, situé à Alger, a récemment entendu le cas de B. Abdellah Abdelkader, un homme de 49 ans originaire de Tlemcen, officiellement accusé de conduire une vaste opération d’escroquerie touchant environ 800 victimes. Les faits se sont déroulés le samedi 2 novembre 2024, devant un public attentif, où le suspect a vu son parcours criminel exposé au grand jour.
B. Abdellah Abdelkader fait face à de lourdes accusations, parmi lesquelles l’exercice illégal d’activités bancaires, le blanchiment d’argent et la mise en œuvre d’une activité commerciale non conforme à la législation en vigueur. Selon les affirmations rapportées par Algérie 360, il ne serait pas un simple escroc isolé, mais le chef d’un réseau criminel particulièrement sophistiqué. Trois complices l’accompagnent dans cette affaire, à savoir K. Khaled (23 ans), originaire de Guelma, Z. Mohammed (26 ans), et H. Rima (38 ans), également de Tlemcen. Ensemble, ils auraient amassé une somme astronomique de 100 milliards de centimes à travers leurs manœuvres frauduleuses.
Le groupe a su manipuler leurs victimes en se faisant passer pour une société sérieuse, dénommée « Groupe Everssay Algérie ». Cette entité fictive a été conçue pour attirer les investissements, promettant des rendements rapides et alléchants. En exploitant le potentiel des réseaux sociaux, où la vigilance est souvent mise à mal, les escrocs ont su tisser un lien de confiance avec de nombreuses personnes, principalement en offrant des services d’investissement vantés comme « halal » ou conformes à l’Islam.
La méthode employée par ce réseau criminel pour duper les investisseurs était subtile. Leurs promesses irrésistibles de gains sur des placements financiers et immobiliers avaient comme cible une clientèle désireuse de multiplier ses ressources. Tout ce déploiement de faux attraits a permis à B. Abdellah Abdelkader et à ses complices de mener un train de vie extravagant, loin des réalités de ceux qu’ils escroquaient.
Les enquêteurs de la gendarmerie nationale, lors des perquisitions, ont mis la main sur un véritable coffre-fort du crime, révélant la véritable ampleur du patrimoine accumulé par ces criminels. Des voitures de luxe, un yacht de plaisance, ainsi que des sommes d’argent liquide et divers biens de valeur ont été saisis, témoignant ainsi du mode de vie démesuré dans lequel baignaient ces individus. Ce luxe ostentatoire ne fait que souligner la profondeur de leur immoralité, étant donné la détresse financière dans laquelle se trouvaient leurs victimes.
Alors que le procès se poursuit, il est évident que cette affaire a mis en lumière non seulement les méthodes utilisées par les escrocs, mais aussi la vulnérabilité des personnes cherchant des opportunités d’investissement rapides et faciles. L’affaire de B. Abdellah Abdelkader est donc représentative d’un phénomène croissant en Algérie et ailleurs, où la quête de gains rapides attire des personnes vers des choix souvent lourds de conséquences.
La lutte contre ces pratiques frauduleuses est plus que jamais d’actualité, et les autorités s’efforcent de sensibiliser le public à ce type de dangers dans un environnement où l’Internet joue un rôle clé dans la diffusion des arnaques. Les conclusions de cette affaire pourraient potentiellement engendrer des réformes dans les lois régissant les activités bancaires et commerciales, afin de mieux protéger les citoyens contre les abus de ce type. Le verdict de cette affaire, tant attendu, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’escroquerie en Algérie.