Lors d’une séance parlementaire passionnée, Barbara El Hadj Cheikh, députée du Front Al Moustakbal, a violemment critiqué le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun. Cette colère fait suite à des propos jugés irrespectueux du ministre, qui, face à une question sur les importations de voitures, a simplement déclaré : « Je suis fatigué de ce dossier ». Une réponse qui a suscité l’indignation de la députée, qui a qualifié ces mots de « méprisants » envers les Algériens, surtout ceux qui attendent leurs véhicules depuis des mois.
Barbara El Hadj Cheikh n’a pas mâché ses mots. « Ali Aoun n’a résolu aucun problème dans le secteur depuis sa prise de fonctions au ministère », a-t-elle fulminé. Elle lui reproche également un « manque d’initiative » pour améliorer le climat des affaires dans le pays.
La députée appelle à une équipe ministérielle plus proactive, capable de traiter efficacement les urgences en cours. Elle demande une approche plus dynamique, voire un « commando » gouvernemental pour faire face aux problèmes nationaux. Elle a interrogé les ministres sur les actions entreprises pour améliorer le climat des affaires en Algérie, soulignant l’importance de faire progresser le pays dans les classements internationaux et insistant sur la nécessité de réguler le marché informel, évalué à environ 80 milliards de dollars.
Barbara El Hadj Cheikh réclame des clarifications sur les dossiers d’importation. Elle critique sévèrement l’Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur (ALGEX) et demande des explications sur les critères utilisés pour évaluer les dossiers d’importation, dénonçant un manque de transparence contraire à la politique du président Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier avait clairement affirmé que l’objectif de l’État était de réguler les importations, et non de les interdire. Barbara El Hadj Cheikh met en avant le besoin urgent pour les citoyens d’avoir des ministres à l’écoute de leurs préoccupations, des responsables gouvernementaux qui travaillent pour leur bien-être et qui sont prêts à s’engager directement avec eux. Les citoyens réclament des ministres disponibles pour répondre à leurs attentes et agir en leur faveur.
Dans un contexte politique tendu, où les enjeux économiques et sociaux sont au cœur des préoccupations, cette intervention de Barbara El Hadj Cheikh révèle les tensions croissantes au sein du gouvernement et de l’opposition. Les débats parlementaires deviennent ainsi le théâtre de luttes politiques intenses, où les intérêts nationaux et les revendications citoyennes se confrontent.