Dans une interview accordée à la BBC, Bryan Lanza, un proche conseiller de Donald Trump, a déclaré que les États-Unis avaient pour objectif « la paix et l’arrêt des massacres » en Ukraine.
Les décisions que prendra Donald Trump concernant la guerre en Ukraine sont particulièrement attendues. Pendant sa campagne, le 47e président des États-Unis avait affirmé qu’il pourrait mettre fin au conflit en Ukraine en seulement « 24 heures », sans donner de détails. Mais alors que le milliardaire n’a pas encore été investi, l’un de ses anciens conseillers a révélé les contours potentiels de ce plan de paix.
Bryan Lanza, un stratège républicain qui a participé à la campagne présidentielle de Trump en 2024, a déclaré que le futur gouvernement se concentrerait sur « l’instauration de la paix en Ukraine plutôt que de permettre au pays de récupérer des territoires occupés par la Russie », rapporte la BBC.
Et notamment celui de la Crimée. « Si le président Zelensky vient à la table des négociations et dit que nous ne pourrons avoir la paix qu’en conservant la Crimée, il nous montre qu’il n’est pas sérieux », a-t-il détaillé dans l’interview, ajoutant que « la Crimée n’existe plus ». Ce territoire situé au sud de l’Ukraine avait été annexé par la Russie en 2014.
L’Ukraine estime les propositions « réalistes »
Bryan Lanza a ajouté qu’il avait un immense respect pour le peuple ukrainien, dont « le cœur est fait de lion ». Mais il a maintenu que la priorité des États-Unis était « la paix et l’arrêt des massacres ».
En réaction, le conseiller du président ukrainien, Dmytro Lytvyn, a qualifié les propos de Bryan Lanza de pression pour la paix sur l’Ukraine alors que c’est « Poutine qui veut plus de guerres ». « L’Ukraine propose la paix depuis 2022, et ses propositions sont tout à fait réalistes. C’est à la Russie qu’il faut faire comprendre que la paix est nécessaire et qu’elle doit être fiable, afin qu’il n’y ait tout simplement pas de répétition des frappes russes », a-t-il revendiqué.
Afin de minimiser les propos de Bryan Lanza, un porte-parole de Trump qui ne souhaite pas divulguer son identité, et interrogé par la BBC, a expliqué que Bryan Lanza n’était « qu’un contractant de la campagne », qu’il « ne travaille pas pour Trump et ne parle pas en son nom ».
Domination russe
Selon la BBC, Trump « devrait mener les négociations de paix avec un cercle restreint d’assistants ». « Quiconque – quel que soit son rang dans le cercle de Trump – prétend avoir un point de vue différent ou une vision plus détaillée de ses plans sur l’Ukraine, ne sait tout simplement pas de quoi il parle », a par ailleurs soufflé un conseiller du conseil de sécurité nationale qui a préféré rester anonyme.
Dans ses multiples prises de paroles, Trump a refusé d’exclure la possibilité que l’Ukraine doive céder des terres à la Russie et s’est montré particulièrement vague lorsqu’il a évoqué le conflit, rappelle la BBC. Certains alliés de premier plan du nouveau président ont présenté « des propositions de paix qui, dans la pratique, se traduiraient par une domination russe à long terme sur des régions reconnues internationalement comme des territoires ukrainiens », précise le média britannique.
Plus tôt cette semaine, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont entretenus par téléphone, accompagnés du milliardaire Elon Musk. Vladimir Poutine, quant à lui, a appelé son homologue américain afin de le féliciter pour sa victoire électorale.