Une publication sur Instagram au lendemain de la victoire de Donald Trump a suscité une vague de réactions avec 5000 likes en une seule journée, selon le quotidien américain USA Today. Le post mentionnait une statistique alarmante de 2038 suicides aux États-Unis le 6 novembre, attribuée à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en lien avec le programme de prévention du suicide. Cependant, l’OMS a démenti cette information, affirmant qu’elle ne publie aucun rapport journalier de ce type.
Malgré la disparition de la publication virale, de nombreux utilisateurs ont repris et commenté cette fausse statistique, exprimant leur indignation face à cette manipulation. Certains ont pointé du doigt les médias principaux pour leur rôle supposé dans ces décès et dans la manipulation des émotions des personnes vulnérables sur les réseaux sociaux.
La seule source fiable pour les données sur le suicide est l’organisation américaine SAVE, qui rapporte que 135 personnes mettent fin à leur vie chaque jour dans le monde. Selon le dernier rapport de l’OMS, publié le 29 août, environ 720 000 personnes se suicident chaque année, ce qui en fait la troisième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans. Ces chiffres n’ont aucun lien avec l’élection de Donald Trump en novembre.
Bien que Donald Trump ait remporté l’élection, il n’est pas encore officiellement président des États-Unis et doit encore être élu par les grands électeurs en décembre. Son investiture est prévue pour le 20 janvier prochain, tandis que le Congrès doit certifier les résultats le 6 janvier.
Cette affaire de fausse statistique met en lumière l’importance de vérifier les sources et de ne pas propager de fausses informations, surtout dans un climat politique aussi tendu que celui des États-Unis. Les réseaux sociaux devraient être utilisés de manière responsable pour informer et sensibiliser, et non pour propager des rumeurs qui peuvent avoir des conséquences graves sur la santé mentale et le bien-être des individus.