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L’Algérie s’est déplacée en Guinée Équatoriale pour un match de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Déjà qualifiés pour la compétition, les champions d’Afrique en titre étaient attendus avec curiosité, mais surtout sans pression. Cependant, le spectacle proposé par les joueurs algériens a laissé des fans et des observateurs sur leur faim.
Dès le coup d’envoi, le match a pris une tournure peu engageante. La première période a été marquée par une lenteur déconcertante au milieu de terrain, avec un manque évident de créativité et d’intensité. L’équipe locale, peu inspirée, n’a pas semblé en mesure de profiter des errances des visiteurs. Les rares éclats algériens sont intervenus grâce aux transversales de Mohand Zerrouki. Cette tentative de relance n’a cependant débouché que sur une occasion anecdotique.
À la 45e minute, alors que l’arbitre s’apprêtait à renvoyer les deux équipes aux vestiaires, la Guinée Équatoriale est passée tout près de l’ouverture du score. Un attaquant local a réussi à se défaire de la vigilance de Said Benrahma, trop léger sur le repli défensif. Par chance, un centre mal ajusté a traversé la surface de réparation algérienne sans trouver preneur. Le gardien de but, Alexandre Oukidja, s’est alors illustré en sortant comme un kamikaze pour empêcher le ballon d’atteindre le but, offrant ainsi un semblant de sécurité à sa défense. Ce moment a été l’un des rares frissons du match.
À la reprise, le sélectionneur algérien, Veljko Petkovic, a décidé de faire entrer le jeune défenseur Madani à la place de Ramy Bensebaini, sans qu’il soit clairement établi s’il s’agissait d’une blessure ou d’un choix tactique. L’Algérie est alors rentrée sur le terrain avec une volonté manifeste de hausser le rythme, mais cette amélioration s’est rapidement révélée être éphémère. Le jeu des Verts s’est en effet enlisé dans une succession d’imprécisions et de pertes de balles qui ont neutralisé leurs initiatives.
Ce n’est qu’à partir de la 70e minute que le match a semblé prendre un peu d’élan, grâce à l’entrée des joueurs Kendouci, Benzia et Gouiri, qui ont apporté une nouvelle dynamique. Leur impact a été perceptible mais restait en-deçà des attentes. La fin du match a vu l’Algérie frôler l’impossible hold-up : à la 90e minute, Zerrouki s’est retrouvé en position de frapper au but, mais le gardien de la Guinée Équatoriale s’est élevé pour détourner sa tentative d’une claquette salvatrice.
Le score final de 0-0 ne saura donc satisfaire ni les joueurs ni leurs supporters, au regard de l’envie de briller affichée par l’Équipe nationale. Le match a été noté par une série de cartons, dont ceux de Madani et Zerrouki, témoignant de la tension qui a régné malgré l’absence de buts.
Sur le plan des statistiques, on notera des composantes techniques très contrastées des deux équipes. Alors que l’Algérie, avec ses stars comme Riyad Mahrez et Benrahma, était censée imposer son jeu, le manque de cohésion et d’agressivité a ouvert une voie royale pour l’adversaire, qui a su tirer parti d’une défense algérienne souvent en déséquilibre.
Dans cette rencontre à Nuevo Estadio de Malabo, les Verts ont donc laissé entrevoir des signes d’alerte, à quelques mois d’une compétition de haut niveau. Si l’on s’attendait à un match disputé et de haute volée, ce fut davantage une rencontre pénible à suivre, tant pour les acteurs que pour les spectateurs. L’Algérie doit désormais se ressaisir, alors que l’échéance de la CAN approche à grands pas, et cela passe par une remise en question au sein de l’équipe. Les attentes sont élevées, et il est temps de répondre présent.
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