Le projet de loi de finances pour l’année 2025 a été le sujet principal des discussions à l’Assemblée populaire nationale (APN) mercredi soir. À la suite de débats animés et de controverses sur des amendements, le projet a finalement été adopté. L’un des points les plus débattus a été la disposition concernant l’importation de véhicules d’occasion de moins de 3 ans.
L’article 203, autorisant la cession de véhicules de moins de 3 ans, a provoqué des réactions vives au sein de l’APN. Certains députés ont demandé son retrait tandis que d’autres, soutenus par les partis FLN et RND, ont plaidé en faveur de son maintien. Finalement, l’article a été adopté avec des modifications stipulant que les véhicules d’occasion importés par des particuliers ne pourront être cédés avant une période de 36 mois, sauf en cas de remboursement des avantages fiscaux accordés à l’importation.
Ainsi, selon le nouvel article 203 modifié, un véhicule importé peut être revendu après le paiement de l’avantage fiscal accordé, selon des conditions spécifiques. Si le véhicule est cédé dans un délai de moins de 12 mois à compter de la date de son dédouanement, un remboursement intégral de l’avantage est exigé. Si le véhicule est cédé dans un délai supérieur à 12 mois mais inférieur ou égal à 24 mois après son dédouanement, un remboursement de 66% de l’avantage est requis, et ainsi de suite.
Cette mesure a pour objectif de limiter la spéculation et d’éviter les abus liés aux avantages fiscaux accordés à l’importation de véhicules neufs. Le ministre des Finances, Laziz Faid, a justifié cette disposition en expliquant qu’elle permettra de mieux contrôler le marché des véhicules d’occasion et de lutter contre les pratiques frauduleuses. D’autres amendements proposés, notamment l’autorisation de l’importation de véhicules d’occasion de moins de 5 ans, ont été rejetés.
Le projet de loi de finances pour 2025 sera transmis au Conseil de la nation pour examen et adoption finale. Cette décision marque une nouvelle étape importante dans la politique économique algérienne. Bien que l’autorisation de céder des véhicules d’occasion de moins de 3 ans sous certaines conditions soit une mesure phare, elle soulève tout de même des interrogations et des critiques au sein de la population.