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FOCUS – Depuis sa victoire à l’élection présidentielle, Donald Trump multiplie les nominations de ses proches à la tête de différents « départements ». Réunis, ces « Secrétaires » forment le « Cabinet ».
À peine avait-il remporté l’élection présidentielle face à Kamala Harris que Donald Trump a commencé à nommer ses potentiels futurs ministres – il revient au Sénat de confirmer ses choix. Depuis le 5 novembre 2024, donc, les noms s’égrènent au travers de déclarations et de communiqués de presse.
Parmi eux figurent ceux du fondateur de SpaceX Elon Musk à qui reviendrait un tout nouveau ministère de l’« efficacité gouvernementale », du vétéran et journaliste de Fox News Pete Hegseth qui pourrait prendre les rênes de la Défense, de l’antivaccin Robert Kennedy Jr. pressenti au ministère de la Santé et ceux d’autres trumpistes dévoués au futur locataire du Bureau ovale. S’ils sont nommés, ces derniers pourront à leur tour nommer des fidèles. Quand le nouveau pouvoir s’installe, l’administration précédente cède sa place à une nouvelle fonction publique aux mains du président : cela s’appelle le « spoil system ».
Des rôles de conseillers
Ces ministres, appelés « secrétaires », forment le « Cabinet ». Son rôle « est de conseiller le président sur tout sujet qu’il pourrait avoir besoin d’aborder en rapport avec les fonctions de chaque membre qui le compose », explique le site de la Maison Blanche. Le Cabinet actuel de Joe Biden est composé de la vice-présidente Kamala Harris et de quinze Secrétaires.
Au premier rang figure le Secrétaire d’État (United States Secretary of State), en charge du « département » des Affaires étrangères. Le futur chef de la diplomatie américaine pourrait être le sénateur de Floride Marco Rubio, connu pour ses positions anti-Chine. Succède dans l’ordre protocolaire le Secrétaire au Trésor. Comme son nom l’indique, il s’agit du ministre des Finances, en charge de conseiller le président en matière de politiques économiques, fiscales et budgétaires.
Le responsable des forces armées – en France « ministre de la Défense » – a le titre de Secrétaire à la Défense. Suit l’Attorney General, c’est-à-dire le ministre de la Justice. Le futur procureur général devrait être Matt Gaetz, l’un de ses plus dévots partisans.
Le Secrétaire à l’Intérieur, lui… n’est pas en charge des forces de sécurité comme c’est le cas dans l’Hexagone. Le United States Secretary of the Interior conseille en vérité le POTUS sur l’exploitation des ressources naturelles et la gestion des terres publiques – plus d’un quart du territoire – comme les parcs et les monuments nationaux. C’est à Doug Burgum, qui devrait alors développer la production pétrolière, minière et gazière, que doit revenir ce portefeuille. Le ministre en charge d’organiser et d’assurer la sécurité intérieure des États-Unis a, lui, le titre de Secrétaire à la Sécurité intérieure. Donald Trump a nommé à ce poste la gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem.
Les périmètres des autres départements sont sans équivoque : Agriculture, Commerce, Travail, Santé, Logement et développement urbain, Transport, Énergie, Éducation et Anciens combattants.
Des Directeurs et des Ambassadeurs
Donald Trump a également commencé à nommer ses proches à d’autres postes très stratégiques. Parmi ces derniers figurent les postes de l’administration « ayant rang au Cabinet ». Dans le détail, les personnes occupant ces fonctions peuvent assister aux réunions du Cabinet mais ne sont pas des Secrétaires en charge d’un département.
Parmi eux, le Chef de cabinet de la Maison Blanche, aussi appelé Secrétaire général. Considéré comme l’un des personnages les plus puissants des États-Unis, ce dernier est le membre le plus important du Bureau exécutif du président, le « Brain trust », qui le conseille directement – certains membres de ce Bureau sont aussi membres du Cabinet. Donald Trump a choisi Susie Wiles, sa directrice de campagne.
L’avocat Lee Zeldin sera le futur Administrateur de l’Agence de protection de l’environnement. Il aura pour mission de « restaurer la domination énergétique des États-Unis » tout en « protégeant l’accès à un air et à une eau propres ». Le Directeur du Budget, lui, conseille le président dans la préparation du budget. Le Directeur du Renseignement national, enfin, est en charge de coordonner les 18 agences de renseignement du pays. Donald Trump a nommé Tulsi Gabbard à ce poste. Une personnalité controversée en raison de ses relations avec les régimes russe et syrien.
Elise Stefanik, elle, a été nommé par l’ex-magnat de l’immobilier Ambassadrice aux Nations unies, dont le rôle est de représenter son pays au Conseil de sécurité et lors d’assemblées plénières. L’Ambassadeur (ou représentant) au Commerce choisi par Donald Trump devrait être l’avocat Robert Lighthizer. Il sera en charge de la politique commerciale internationale. Enfin, les nominations à d’autres postes stratégiques comme celui de Président du conseil des conseillers économiques, d’Administrateur de l’administration des petites entreprises ou de Conseiller scientifique seront à scruter de près.
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