Dans une salle bondée de journalistes et de représentants du monde médical, la Maison des femmes a organisé une formation sur la soumission chimique, une pratique cruelle qui a récemment été mise en lumière par le procès des viols de Mazan. En présence de la députée Sandrine Josso, des experts tels que la gynécologue Ghada Hatem, Leïla Chaouachi, spécialiste de la soumission chimique, et Félix Lemaitre, auteur d’une enquête sur le sujet, ont partagé leur expertise et leur expérience.
La soumission chimique est une réalité choquante et effroyable, où des individus sont drogués à leur insu ou sous la menace, dans le but de les violer ou de les agresser. Le cas de Gisèle Pélicot, victime de son propre mari qui la droguait pour la violer avec d’autres hommes, a profondément secoué la société et mis en lumière les lacunes du système médical. Comment se fait-il qu’aucun médecin n’ait détecté les signes de soumission chimique chez Gisèle Pélicot ? Comment son mari a-t-il pu obtenir autant de médicaments anxiolytiques sans éveiller les soupçons de son médecin traitant ? Et les pharmaciens, n’ont-ils pas remarqué ces prescriptions répétées ?
Face à ces questions troublantes, le milieu médical se remet en question. Chaque professionnel de santé se demande s’il aurait pu agir différemment, s’il aurait pu sauver Gisèle Pélicot de ce cauchemar. La culpabilité et la colère se mêlent dans les esprits alors que l’on cherche des réponses à ces interrogations troublantes.
La formation organisée par la Maison des femmes a donc été un moment crucial pour sensibiliser les professionnels de santé, les juristes, les gendarmes et les membres d’associations à la réalité de la soumission chimique. Les témoignages poignants d’Aurélie Croiziers de Lacvivier, victime de soumission chimique, ont permis de mettre en lumière l’impact dévastateur de cette pratique sur la vie des personnes qui en sont victimes.
En fin de compte, il est essentiel que la société prenne conscience de l’existence de la soumission chimique et de ses conséquences dévastatrices. Il est temps de briser le silence et de lutter contre cette forme insidieuse de violence, en protégeant les victimes et en sensibilisant le grand public à cette réalité effroyable. En travaillant ensemble, nous pouvons mettre un terme à la soumission chimique et construire un monde plus sûr et plus juste pour tous.