FOCUS – L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est arrivé mardi à Beyrouth pour mener des négociations cruciales avec les autorités libanaises.
La guerre au Liban semble loin de prendre fin. L’armée israélienne a bombardé le centre de Beyrouth lundi, entraînant la mort d’au moins cinq personnes. Le même jour, une femme a été tuée dans le nord d’Israël suite à un tir de roquette en provenance du Liban. Ce mardi matin, près de 40 projectiles ont visé la Galilée et la région de Tel-Aviv en Israël, blessant plusieurs personnes.
Déclenché après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre menée par le Hezbollah en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza s’est intensifiée. Depuis fin septembre, Israël a lancé une offensive militaire au Liban avec des opérations terrestres à la frontière sud et des frappes aériennes dans le pays.
Malgré les appels des États-Unis et de la France, tous les efforts internationaux pour une trêve ont échoué jusqu’à présent. Cependant, un plan concret de cessez-le-feu est en discussion entre les États-Unis et les autorités libanaises. L’émissaire spécial Américain, Amos Hochstein, a déclaré qu’une solution était à portée de main et qu’une réelle opportunité de mettre fin au conflit était possible.
Le plan américain prévoit une trêve de 60 jours parmi les 13 points, avec le déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays et le respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution avait mis fin à la guerre précédente entre Israël et le Hezbollah en 2006. Elle impliquait le retrait des combattants du Hezbollah et de l’armée israélienne de la zone entre le fleuve Litani et la frontière libano-israélienne, ainsi que le déploiement de l’armée libanaise et des Casques bleus dans la région.
Malgré l’accueil favorable des autorités libanaises, des désaccords subsistent quant aux formulations du plan. Des clauses demandent notamment l’arrêt des vols israéliens dans l’espace aérien libanais et la libération des combattants du Hezbollah capturés. Les autorités libanaises veulent également des garanties pour la transition entre les administrations Biden et Trump afin de ne pas perturber l’accord de cessez-le-feu.
De son côté, Israël ne semble pas aussi enthousiaste quant au plan. Le premier ministre Benjamin Netanyahu a averti qu’Israël continuerait à mener des opérations contre le Hezbollah même en cas d’accord de cessez-le-feu. Israël vise à éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du mouvement depuis plus d’un an.