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L’écrivain Boualem Sansal arrêté à Alger : l’inquiétude monte en France
Le monde littéraire et politique français est en émoi depuis l’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien de 75 ans, à l’aéroport d’Alger, alors qu’il revenait de France. Cet incident, survenu le samedi 22 novembre 2024, suscite d’importantes préoccupations au sein de l’entourage de l’actuel président français, Emmanuel Macron, qui a personnellement fait part de son inquiétude quant à la situation de l’auteur.
Sansal, qui a obtenu la nationalité française cette année, est connu pour son franc-parler et ses critiques acerbes à l’égard du régime algérien et de l’intégrisme religieux. Son arrestation survient dans un contexte où il n’a plus donné de nouvelles à ses proches après son arrivée sur le sol algérien, selon des informations relayées par divers médias français. Bien que les raisons précises de cette interpellation restent floues, elle a rapidement soulevé de vives réactions tant sur le plan politique qu’auprès du grand public.
Emmanuel Macron, par la voix de ses conseillers, a exprimé une "très grande préoccupation" concernant la disparition de Boualem Sansal. Le président a indiqué que "les services de l’État sont mobilisés pour clarifier sa situation”, insistant sur l’importance de la liberté d’expression et de création. Les responsables politiques français, en particulier ceux issus de la droite et du centre-droit, ont également dénoncé cette arrestation, appelant à des actions diplomatiques pour obtenir la libération de l’écrivain. Laurent Wauquiez, le chef des députés des Républicains, a été parmi les premiers à prendre la parole, plaidant pour que "tous les moyens de pression sur l’Algérie soient activés".
Boualem Sansal a fait son entrée dans le monde littéraire avec son livre Le Serment des barbares, un récit puissant sur la montée de l’intégrisme qui a plongé l’Algérie dans une guerre civile dévastatrice dans les années 1990. Ses œuvres, qui traitent souvent des thèmes du pouvoir et de ses abus, rencontrent un écho particulier en Algérie, où elles sont à la fois célébrées et critiquées. Plus particulièrement, une visite controversée qu’il avait effectuée en Israël en 2014 a attisé les tensions autour de son personnage, contribuant à le positionner comme une figure controversée lors des débats intellectuels et politiques en Algérie.
Les voix s’élèvent pour dénoncer non seulement l’arrestation de Sansal, mais également le climat de répression qui pourrait prévaloir en Algérie à l’égard des intellectuels et des artistes. De nombreux observateurs affirment que cette situation illustre les risques accrus pour la liberté d’expression dans le pays, surtout pour ceux qui osent critiquer le gouvernement. La surveillance accrue sur les dissidents, ainsi que la répression des revendications populaires, soulèvent des interrogations sur le degré d’ouverture de l’Algérie vers son diaspora et ses écrivains.
Les appels à la mobilisation en faveur de l’écrivain s’intensifient, avec des appels provenant de personnalités politiques, d’artistes et d’écrivains qui exhortent le gouvernement français à agir pour sa libération. Dans un contexte où la liberté d’expression est souvent compromise, la situation de Boualem Sansal pourrait devenir un symbole de la lutte pour les droits fondamentaux en Algérie, mais aussi un sujet de tension dans les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie.
Il reste à voir quelles mesures seront prises par les autorités françaises face à cette situation alarmante. Pour l’heure, l’inquiétude demeure, et l’œuvre de Boualem Sansal continue de résonner comme un cri de ralliement pour la liberté de pensée, tant en Algérie qu’à l’étranger.
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