Interrogé sur sa gestion de la crise migratoire dans la Manche, le gouvernement a décidé de laisser Fabrice Loher, le ministre de la Mer et de la Pêche, répondre aux questions des députés, provoquant des réactions indignées du côté de la gauche.
« Ce sujet, dont l’ampleur est évidente pour chacun, doit être traité sans polémique. » Malheureusement, en répondant à une députée du groupe Gauche démocrate et républicaine (majoritairement communiste) au sujet des naufrages d’embarcations de migrants dans la Manche, Fabrice Loher a involontairement ouvert la voie aux députés de gauche. « Honte à vous ! » a crié Andre Chassaigne, le président du groupe GDR à l’Assemblée.
Pendant son intervention, la députée Elsa Faucillon a dénoncé « des décennies de politique migratoire répressive, transformant l’Europe en une forteresse protégée par un océan de sang. » Elle a également regretté que malgré les années qui passent, les naufrages se multiplient, citant les noms de certaines victimes. Elle a conclu son discours en critiquant vivement les accords du Touquet et en appelant le gouvernement à renforcer la prévention et l’aide humanitaire.
Alors que ce sujet semblait plutôt relever de la compétence du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, c’est à son collègue qu’il a été attribué. Fabrice Loher a exprimé sa compassion pour les victimes et a défendu les actions du ministère de l’Intérieur dans la lutte contre les réseaux criminels qui exploitent les tentatives de traversée.
Quelques minutes plus tard, la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, a exprimé son indignation face au choix de faire intervenir le ministre de la pêche sur la question de la protection des migrants. Michel Barnier a justifié cette décision en expliquant que l’intitulé de la question mentionnait le sauvetage en mer, ce qui justifiait l’intervention du ministre de la mer responsable des secours en mer au sein du gouvernement.
Sur les réseaux sociaux, la députée Clémentine Autain a qualifié la situation de « honte absolue », soulignant qu’il s’agit d’êtres humains et non de poissons. Le ministre de la Mer et de la Pêche a répondu à cette publication, rappelant qu’il est bien en charge des opérations de sauvetage en Manche.
En définitive, cette controverse semble être une tempête dans un verre d’eau, mettant en lumière les tensions et les différences de position sur la crise migratoire dans la Manche.