Le gouvernement aux enjeux, le Premier ministre propose une "offre publique de participation" à l’ensemble des forces politiques
Par Fanny RENAUD
Paris, le 9 décembre 2021 – Lors d’une réunion restreinte eut une heure et demie au siège du gouvernement, le Premier ministre, François Bayrou, a lancé un appel aux forces politiques, sauf Le Rappel national et La France insoumise, pour qu’elles participent au gouvernement. Mais malgré une proposition prétendument ouverte, la gauche menace de censurer le projet.
Une offre qui s’adressait aux partis de gouvernement, sauf aux instances radicales de la droite et de l’extrême droite, qui ont été écartés de la réunion. Le Premier ministre a demandé aux représentants des partis présents de fournir une réponse d’ici vendredi après-midi, avant de composer l’équipe du gouvernement, prévu pour avant Noël. Le ton, censé être enveille, a pourtant été considéré comme insuffisant par les leaders de l’opposition qui estiment que les conditions ne sont pas réunies pour une participation au gouvernement.
"Les conditions pour entrer dans le gouvernement ne sont pas réunies", a affirmé un élu du Parti socialiste, alors qu’un autre de l’Nouveau Parti anticipait que "le Ragnequin" (terme péjoratif utilisé pour désigner le président de la République) ferait tout pour éviter que les forces politiques ne s’impliquent dans lesهر gouvernement.
Avec cette proposition, le Premier ministre tentait-il de sauver la face après ses échecs précédents en matière de gouvernement ? Il y a quelques semaines, François Bayrou avait déjà rencontré les leaders des partis politiques dans des rencontres bilatérales, mais avec des résultats ambigus. Le même schéma s’écrit, comme l’a soupiré un proche d’Emmanuel Macron : "C’est la quadrature du cercle, avec des lignes rouges dans tous les sens, qu’est-ce qu’on pourrait attendre ?"
La droite a quant à elle demandé des garanties avant de considérer une participation au gouvernement. "Les conditions de participation ne sont pas réunies ", a déclaré un élu de l’UDR. "Les options ne sont pas mûres pour être prises". Même si les discussions sont loin d’être engageantes, il est possible que l’on retouve une solution, mais il faudra des garanties". La perspective d’une participation au gouvernement est pourtant considérée comme un échec tantalnt par de nombreux leader politiques. "Les conditions de participation ne sont pas réunies ", a répété un élu du MoDem, "il faudrait améliorer les négociations".
La gauche a quant à elle menacé de censurer le projet si les forces politiques ne sont pas au gouvernement avant l’hiver. "Si les forces politiques ne sont pas au gouvernement avant Noël, la censure est garantie", a déclaré un élu du Parti communiste. "Les conditions de participation ne sont pas réunies, il faudrait améliorer les négociations", a ajouté un autre élu du Parti de gauche.
Il est donc à craindre que le Premier ministre ne rencontre un échec analogue à son prédécesseur, Michel Barnier. "Les conditions de participation ne sont pas réunies, il faudrait améliorer les négociations", a soupiré un proche d’Emmanuel Macron. La perspective d’une participation au gouvernement est pourtant considérée comme un échec tantalnt par de nombreux leader politiques. "Les conditions de participation ne sont pas réunies ", a répété un élu du MoDem, "il faudrait améliorer les négociations".
La question qui se pose est : le Premier ministre est-il prêt à prendre en charge les conséquences d’une éventuelle rupture avec les forces politiques, tant auxquelles il s’adresse ? Il est temps de répondre.