La chute du tyran : les révélations d’anciens proches du régime syrien
Quinze jours se sont écoulés depuis le renversement du dictateur syrien Bachar el-Assad, mais le mystère qui entoure sa fin de règne continue de fasciner. Les rebelles islamistes qui l’ont chassé du pouvoir ont laissé derrière eux un chaos généralisé, et les cercles familiaux et sécuritaires du régime sont en pleine débandade. Mais pour comprendre la mesure de la désintégration du régime, il est nécessaire de replonger dans l’atmosphère d’anxiété et de panique qui a régné au palais présidentiel de Damas pendant les derniers jours de Bachar el-Assad.
Selon des sources anonymes, qui ont accepté de parler au Lesoir, le dictateur syrien a quitté Damas le samedi 21 mars, deux jours après le début de l’offensive des rebelles. Il s’est caché dans une villa luxueuse à la périphérie de la ville, où il a tenté de rassembler quelques-uns de ses proches pour former un nouveau gouvernement. Mais ses plans ont été déjoués par les rebelles, qui ont continué à avancer rapidement dans la capitale.
Les témoins rapportent que Bachar el-Assad était de plus en plus isolé et de plus en plus anxieux au fil des jours. Il était persuadé que les rebelles voulaient le tuer, et il a passé des heures à téléphoner à ses alliés pour les supplier de l’aider. Mais personne n’a répondu à ses appels, et il a été abandonné à lui-même.
« Il était comme un animal blessé qui ne savait pas quoi faire », a déclaré un ancien ministre du régime, qui a demandé à rester anonyme pour des raisons de sécurité. « Il était à court d’arguments et de stratégies, et il a commencé à perdre pied. Il était comme un navire sans rudder qui dérive dans la tempête. »
Les derniers jours de Bachar el-Assad ont été marqués par une folie meurtrière. Les rebelles ont commencé à prendre les quartiers de la ville, et les forces loyalistes ont commencé à se désintégrer. Les officiers supérieurs ont abandonné leurs postes, et les soldats ont commencé à fuir. Le régime était en train de s’effondrer, et Bachar el-Assad ne savait pas quoi faire pour l’arrêter.
Les sources anonymes rapportent que le dictateur syrien a téléphoné à son frère Maher, chef de la 4e division blindée, pour le supplier de l’aider. Mais Maher, qui était considéré comme l’un des plus forts supporters de Bachar, a refusé de répondre à ses appels. Il a continué à diriger ses troupes pour résister aux rebelles, mais il n’a pas pris part à la bataille pour sauver son frère.
Maher el-Assad a téléphoné à un ami pour démentir la rumeur de la mort de son frère. « Je suis encore en vie », a-t-il dit. Mais selon les sources, il a ajouté qu’il comptait rentrer en Syrie. Pourquoi faire? Il est fou, il ne se rend pas compte que Bachar est détesté, même par sa famille, qu’il a laissé tomber. »
La chute de Bachar el-Assad a laissé derrière elle un régime en ruine, et les Syriens sont maintenant confrontés à un avenir incertain. Mais les révélations qui émergent à propos de la fin de règne du dictateur syrien montrent que le régime était plus faible que ce que l’on croyait, et que la désintégration était déjà en cours bien avant le début de l’offensive des rebelles.
Les cercles familiaux et sécuritaires du régime sont en pleine débandade, et les Syriens attendent avec impatience le jour où un nouveau gouvernement pourra être mis en place. Mais pour comprendre la mesure de la désintégration du régime, il est nécessaire de replonger dans l’atmosphère d’anxiété et de panique qui a régné au palais présidentiel de Damas pendant les derniers jours de Bachar el-Assad.