Le gouvernement dévoilé : Emmanuel Macron opte pour une équipe de macronistes et de Républicains
Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, a finalement dévoilé lundi soir son nouveau gouvernement, un mois après la chute de son prédécesseur, Michel Barnier. L’équipe ministérielle, issue majoritairement de la macronie et de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), ne fait pas appel à la gauche sociale-démocrate, comme espéré par certains. Après une semaine de pourparlers intenses, le président a choisi trente-cinq ministres et ministres délégués, contre trente-six précédemment.
L’une des personnalités les plus attendues dans cette équipe est Élisabeth Borne, nouvelle ministre de la Transition écologique et des Solidarités, que Macron a déjà nommée à ce poste précédemment. D’autres figures de la macronie et de l’UDI ont également rejoint l’équipe, comme Manuel Valls, qui devient ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Gérald Darmanin, qui prend la tête de la Justice.
Cependant, l’équipe ministérielle ne présente pas de grandes surprises, et les critiques du gouvernement précédent ont été largement retenues. La présidente de la République, qui avait promis un gouvernement « d’intérêt général », a choisi de conserver une majorité de ministres issus de sa propre équipe, ce qui a déjà soulevé des suspicions quant à la réelle diversité de son exécutif.
Il est également intéressant de noter que Xavier Bertrand, un autre poids lourd de la macronie, n’a pas été retenu dans le gouvernement. Selon des sources, il a été rejeté par le Rassemblement national (RN), qui était favorable à sa nomination.
Le choix de Macron ne surprend pas vraiment, car il a déjà annuncié une « trêve olympique » en été, qui permettait de retarder la désignation des ministres. Il semblerait que le député de la Somme ait préféré se concentrer sur son programme électoral que de faire des compromis avec la gauche.
Les tensions sont donc palpables au sein du gouvernement, et il est à prévoir que les tensions ne vont pas diminuer rapidement. Les partisans du président ont déjà accusé la gauche de ne pas vouloir faire de compromis, tandis que les opposants l’accusent de chercher à imposer ses vues sans écouter les autres.
Le quarante-sixième gouvernement de la Ve République est donc prêt à prendre ses fonctions, mais il est trop tôt pour dire s’il sera en mesure de répondre aux attentes du pays. L’une des premières tâches de l’équipe ministérielle sera de lancer un plan pour relancer l’économie et lutter contre les inégalités, deux objectifs majeurs pour le président Macron.
En attendant, la France attend avec appréhension le futur de son gouvernement, qui devra nécessairement faire face à des défis considérables dans les mois à venir.