Tout le monde connaît le refrain : « Ne jouez pas avec le feu ». Mais Michael Saylor, le fondateur et président de MicroStrategy, a décidé de faire exactement ça. Depuis quatre ans, il a accumulé plus de 400.000 bitcoins, représentant un trésor de guerre de près de 42 milliards de dollars. Et les résultats sont là : la valeur de l’entreprise a explosé, dépassant les 95 milliards de dollars, ce qui lui permet de rejoindre le prestigieux indice Nasdaq 100 le 23 décembre prochain.
En d’autres termes, Saylor a réussi où tant d’autres ont échoué. Alors que la majorité des entreprises se méfient du bitcoin, considéré comme un asset risqué, MicroStrategy a fait de lui une stratégie de growth. Et les résultats ne sont pas loin de s’étonner. Cette année, l’action de l’entreprise a enregistré une croissance de plus de 500 %, ce qui est peu commun pour une entreprise de logiciels.
Mais pour comprendre comment MicroStrategy a réussi où tant d’autres ont échoué, il est important de remonter au début de cette histoire. En 2017, Saylor a commencé à acheter des bitcoins, considérant qu’il s’agissait d’une opportunité d’investissement à long terme. A l’époque, il avait environ 1% de l’entreprise pour investir dans les cryptomonnaies. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a continué à acheter, même lorsque les prix du bitcoin ont baissé.
Saylor a confié à Bloomberg en mars dernier : « J’ai toujours cru que les bitcoins étaient une opportunité d’investissement à long terme. J’ai toujours cru que le bitcoin était une forme d’or numérique. » Et il a raison. Depuis sa création en 2009, le bitcoin a résisté aux chocs et aux perturbations du marché, preuve de sa durabilité.
Mais pourquoi le Nasdaq 100? L’indice, qui rassemble les 100 principales entreprises cotées en bourse, est considéré comme un baromètre de la santé de la bourse américaine. En intégrant MicroStrategy, le Nasdaq 100 renforce ainsi sa position comme un index de référence pour les investisseurs.
Saylor a également expliqué que l’intégration du Nasdaq 100 permettra à MicroStrategy de bénéficier d’une plus grande visibilité et d’une plus grande liquidité pour ses actions. Cela signifie que les investisseurs pourront maintenant plus facilement acheter et vendre des actions de l’entreprise, ce qui pourrait amplifier les performances de l’action.
La stratégie de MicroStrategy est donc une illustration de la capacité à prendre des risques pour récolter des dividendes. Saylor a prouvé que, même dans un environnement incertain, il était possible de faire des investissements à long terme et de les rémunérer.
Mais la décision de Saylor d’investir dans les bitcoins n’a pas manqué de critiques. Il a été critiqué pour son choix de ne pas investir dans d’autres actifs, tels que les actions ou les obligations. Mais Saylor a répondu à ces critiques en déclarant que les bitcoins sont une forme d’or numérique, qui est moins susceptible de perte de valeur que les actifs traditionnels.
Finalement, l’intégration de MicroStrategy au Nasdaq 100 est un coup d’envoi pour les investisseurs qui souhaitent se lancer dans le monde des cryptomonnaies. Saylor a prouvé que les bitcoins peuvent être un actif à long terme, même si le marché est incertain. Et il est possible que d’autres entreprises suivent son exemple, investissant dans les cryptomonnaies pour renforcer leurs bilans.
En somme, l’intégration de MicroStrategy au Nasdaq 100 est un symbole de la capacité à prendre des risques pour récolter des dividendes. Saylor a démontré que même dans un environnement incertain, il était possible de faire des investissements à long terme et de les rémunérer. Et il est probable que son histoire inspire d’autres entreprises à suivre son exemple.