RETOUR DE L’EXIL : LA SYRIE DÈS ÉTRE
Beaucoup de nouveaux espoirs s’éveillent dans l’est de la Turquie, où plus de 4 millions de Réfugiés syriens ont trouvé asile depuis la guerre qui a ravagé leur pays. Mais pour Hassan Abdoulatif, originaire de Homs, la fin de l’attente est synonyme de retour au pays. Le dictateur syrien Bachar el-Assad a annoncé sa démission le 8 décembre, et le drapeau syrien a été flotté à nouveau, mais la réelle fin de l’exil ne commencera vraiment pour les Syriens que lorsque leurs proches, comme sa mère, qui a fui en Turquie, auront pu rentrer dans le pays.
« Elle s’est fatiguée de nous envoyer de quoi vivre », explique Hassan, avec un accent de la région de Homs. « Il est temps qu’elle profite de sa famille, maintenant ». Il a parlé à ses parents par téléphone, mais il attend avec impatience la nouvelle époque pour pouvoir les retrouvez en personne.
Il est difficile de compter le nombre de bus qui sortent chaque jour du poste de Bab al-Hawa, dans le nord-ouest de la Syrie, en direction du retour. Le klaxon retentissait toutes les 20 minutes, signalant l’arrivée d’un groupe de réfugiés fraîchement débarrassés de cette dénomination qui leur collait à la peau depuis treize ans : les « Réfugiés syriens ». Pour Housam, 28 ans, c’est une nouvelle façon de vivre qui commence. Il a déménagé en Turquie avec sa famille à 10 ans, et il a grandi dans un pays étranger.
Les réfugiés syriens de Turquie ont longtemps vécu dans l’incertitude, attendant que les hostilités cessent et que le pays soit stable. Mais avec l’annonce de l’abdication de Bachar el-Assad, ils commencent à espérer un avenir meilleur. Pour Hossam, les dizaines de bus pleins de réfugiés qui quittent la Turquie ne signifient-ils pas que le Syrie est de retour en surveillance ? « C’est une nouvelle page de l’histoire de la Syrie », affirme-t-il. Il a décidé de rentrer pour y aider à reconstruire le pays. Les autorités syriennes ont mis en place un programme pour aider les réfugiés à retourner en Syrie, notamment en offrant des facilitations pour l’obtention d’un visa.
Mais pour Hassan, l’issue de l’exil ne sera clôturée que lorsque sa mère sera rentrée au pays. Il espère que le gouvernement syrien prendra des mesures pour protéger et soutenir les réfugiés qui reviennent, ainsi que leurs familles. Ailleurs, Hossam et ses amis partagent son enthousiasme. Leur pays est désormais souverain, et pour les réfugiés, c’est le début d’un avenir nouvelles et plein d’espoirs.
D’autres ont eu cette chance de relativer leur histoire. La Syrie est de retour, et les espoirs flambent de nouveau dans le cœur de ses enfants. Même si la route sera longue, difficile et parsemée d’obstacles, les réfugiés syriens attendent avec impatience de rentrer chez eux, comme Hassan Abdoulatif, et de recréer un avenir meilleur en Syrie.