Les grandes figures du cyclisme français et internationale ont révélé leurs impressions les plus marquantes de l’année 2024. D’Éddy Merckx à Valentin Madouas, en passant par Romain Bardet et Cyrille Guimard, retrouvez leurs déclarations les plus symboliques et les plus émotionnelles de l’année.
Pour Éddy Merckx, vainqueur de cinq Tours de France, l’exploit de Tadej Pogacar aux Mondiaux de Zurich a laissé sans voix. «C’est incroyable, je ne trouve pas les mots. Ce type-là est inégalable. Il faut être fou. Il est le plus fort de sa génération, il n’y a absolument aucun doute. Quand il a attaqué, j’ai commencé à avoir peur pour lui, je me disais qu’il était parti trop tôt. C’est impossible normalement de gagner à 100 km, mais il l’a fait. Il est le plus grand, bravo à lui.»
Quoique reconnaissant, Marc Madiot, le directeur général de l’équipe Groupama-FDJ, a émis des réserves quant à l’utilisation du monoxyde de carbone au sein du peloton international. «On est en danger. C’est simple, il faut dire non. C’est stop ! Il faut que tout le monde s’engage», a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à RMC.
Romain Bardet, qui a connu une aube de gloire en remportant la 1re étape du Tour de France 2024, a partagé son émotion mémorable. «C’est une consécration, c’était un rêve de porter le maillot jaune, j’en avais fait un peu le deuil mais voilà, c’est une chance extraordinaire qui couronne mon parcours sur le Tour.»
Par ailleurs, Cyrille Guimard a émis des soupçons quant à l’utilisation de méthodes d’entraînement par les joueurs du Tour de France. Il a ainsi affirmé que Tadej Pogacar et Antoine Dupont utilisaient des substances dopantes. «Dopage !» a-t-il déclaré, ajoutant que quintuple vainqueur de la Grande Boucle, Bernard Hinault, aurait utilisé des méthodes d’entraînement illégales durant sa carrière.
Valentin Madouas, 28 ans, a vécu une émotion unique en remportant la médaille d’argent en course en ligne aux JO de Paris. «C’est grâce à eux que je peux bien basculer dans les pavés de Montmartre. Je ne me suis pas retourné une seule fois avant le dernier kilomètre. Quand on voit la butte, on se dit que c’est incroyable. Je n’ai jamais vécu ça, même sur le Tour de France.»
Les exploitants et les leaders du peloton international ont partagé les joies et les peines de l’année. De Jonas Vingegaard à Tadej Pogacar, en passant par Julian Alaphilippe, ils ont médité sur le danger, la gloire, l’émotion et l’honneur qui entourent le monde du cyclisme.
«Il y a trop de fêtes et trop d’alcool» a renchéri Patrick Lefevere, manager de l’équipe Soudal-Quick Step. Julian Alaphilippe, maintes fois vainqueur de la Grande Boucle, s’est ému en évoquant le décès de Muriel Furrer, victime d’une grave chute lors des Mondiaux juniors à Zurich.
Enfin, Mark Cavendish, considéré comme le plus grand sprinteur de l’histoire du cyclisme, a pris la tipping pour s’adjoindre son ultime critique le week-end suivant. Sa carrière a pris fin avec un ultime critérium disputé à Singapour en novembre dernier.