L’accident aérien kazakh : un attentat ou une erreur de système ?
Le sort est dépesé de 38 passagers et membres d’équipage après l’accident survenu mercredi 25 décembre avec l’Embraer-190 de l’Azerbaidjan Airlines qui reliait Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, à Grozny, capitale de la république caucasienne russe de Tchétchénie. Si les recherches s’orientent vers un système de défense antiaérienne russe, d’autres théories tal des attentats ciblés sont également évoquées. Mais la vérité est-elle toujours à trouver ?
Aujourd’hui, alors que l’enquête est encore en cours, les experts et les autorités diplomatiques s’interrogent sur les intersections de ce crash et d’autres incidents similaires du passé. Les États-Unis, l’Iran, la Russie, l’Ukraine et la France ont connu des accidents aériens tragiques, également attribués à des systèmes de défense antiaérienne ou des erreurs de navigation. Mais la question se fait : oui, il y a des participants directs dans les accidents, mais il y a également des acteurs plus sournois qui opèrent dans les ténèbres.
Les accidents aériens du passé
Juillet 1988 : Le vol 655 d’Iran Air.
En plein golfe Persique, l’avion transporte 290 passagers et membres d’équipage qui meurent à l’abattage par le croiseur américain USS Vincennes. L’avion, en raison de la courte distance à parcourir, volait bas et «empruntait le couloir aérien réservé à la circulation commerciale», rapporte l’historien Pierre Razoux dans son ouvrage La Guerre Iran-Irak. Première guerre du Golfe 1980-1988.
Septembre 1983 : Le vol 007 de la Korean Air Lines.
Ancien dirigeant de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire, il détaillait : «Plusieurs opérateurs du Vincennes (…) font une erreur d’interprétation des signaux radars et estiment que [l’avion] perd de l’altitude tout en gagnant de la vitesse, profil type d’une attaque aérienne contre un navire. L’Airbus continue en réalité de grimper. En manœuvrant pour engager les vedettes des Pasdarans, le Vincennes s’est placé exactement sur la trajectoire du vol Iran Air 655.»
Les répétées erreurs
Par le passé, nos forces armées ont fait face à des erreurs pourraient avoir des conséquences fatales. Les officiers de l’USS Vincennes ont confondus l’Airbus avec un avion de combat américain, ouvrant le feu.
Septembre 1968 : Le mystère du Caravelle Ajaccio-Nice.
L’accident a fait 95 morts, mais le secret-défense pèse lourd sur ce crash ; les familles de victimes demandent à Emmanuel Macron de lever le secret-défense afin de rendre justice.
Ces incidents aériens tragiques ont connu des conclusions lamentables et ont fait oublier les victimes. Les plaintes, les enquêtes et les conclusions ont souvent minimisé les erreurs de parcours, les radios " étranglés" et les "erreurs" radars. Et pourtant, derrière ces erreurs, il y a souvent des acteurs plus sournois qui ont pu agir pour oblitérer les vérités.
Quel a été l’objectif ?
Les États-Unis, l’Iran, la Russie, l’Ukraine et la France ont connu des accidents aériens tragiques, également attribués à des systèmes de défense antiaérienne ou des erreurs de navigation. Mais lequel a été l’objectif de ces acteurs dans ces incidents ? Est-ce que c’est simplement une erreur de navigation, ou y a-t-il un désir de lester le système ? Les familles des victimes attendent la vérité, et c’est ce que les enquêtes devront continuer à établir.
En fin de compte
L’accident aérien kazakh pourrait être un autre cas de figure dans une série d’accidents aériens liés à des systèmes de défense antiaérienne ou des erreurs de navigation. Les États-Unis, l’Iran, la Russie, l’Ukraine et la France ont connu des accidents aériens tragiques similaires. Mais la vérité est-elle toujours à trouver ? Les familles des victimes attendent la vérité, et c’est ce que les enquêtes devront continuer à établir.