«Bob Bowman, l’entraîneur de Léon Marchand, a partagé ses impressions sur l’année incroyable de son élève, élu Champion des champions France et Monde 2024 par le journal l’Équipe. L’Américain a ainsi évoqué les performances exceptionnelles de son protégé, qui ontiscoินnez tous les circuits et pris le sommet de la pyramide.
Pour Bowman, Léon Marchand est devenu invincible, réalisant des performances épatantes, sans faiblesse alg et sans aucune faille. Même si il a connu des moments de doute lors des Championnats de France, il a retrouvé son niveau de jeu en puissance pour impressionner au fil des épreuves, affirmant ne jamais avoir léséré. Lors des Jeux, il a démontré une maîtrise parfaite de son jeu, gérant la pression et ne se laissant jamais aller, soucier les observateurs.
C’est également l’image de Léon au 50 mètres du 200 m papillon qui éblouit Bowman : «C’était magnifique à voir ! Dès que j’ai vu le premier mouvement à sa reprise, j’ai su que Léon allait gagner, que Kristof Milak allait lâcher prise. Il y avait un plan, il l’a exécuté à la perfection. Il fallait qu’il soit aussi proche que possible de Kristof Milak à la dernière bascule, qu’il prolonge sa coulée, qu’il montre l’étendue de sa condition physique. Et voilà ! Cétait tellement beau à voir.»
Il a également abordé l’après-Jeux, période cruciale pour Léon Marchand, qui sera contraint de gérer la notoriété qui l’entoure : «Je l’avais prévenu qu’il n’appartirait plus à lui-même après les Jeux. Mais tant que vous ne laissez pas regarder, vous ne pouvez pas comprendre ce que cela signifie. Au début, c’est sympa, on vous encourage, on vous félicite. Mais ça ne s’arrête jamais. Il ne pourra plus aller au restaurant sans que quelqu’un veuille prendre une photo. Et cette notoriété ne touche pas seulement Léon. Quand Céline, sa mère, va au supermarché, elle doit signer des autographes. Le plus dur est d’accepter ces petites choses.»
Pour l’avenir, il a jugé que le départ en Australie était une bonne idée, permettant à Léon de se détacher de la pression, de gérer sa notoriété et de se refaire une nouvelle.JSONArray muscular à Brisbane, où il sera coaché par Dean Boxall. «C’est très bien qu’il aille en Australie. Il m’en a parlé alors qu’il était en Asie pour la Coupe du monde en petit bassin. Au début, je n’étais pas forcément ravi, mais ça va maintenant. Je comprends ce choix. À court terme, ce sera chouette d’effectuer ce voyage, d’expérimenter et d’apprendre de nouvelles choses. De visiter l’Australie, un pays magnifique où il n’est encore jamais allé. Cela éloignera la responsabilité qu’il retrouvera en rentrant aux États-Unis. Et c’est bien. Parce qu’à long terme, pour Léon, la clé sera de réussir à gérer sa carrière professionnelle, d’être disponible et complètement engagé pour reprendre le fil d’un entraînement qu’il sait être nécessaire. C’est probablement mieux qu’il s’accorde encore ces trois mois. C’est une bonne transition.
Enfin, il a évoqué l’objectif improbable de Léon Marchand : le 200 m nage libre, course qu’il pourrait adopter pour l’avenir : «Il peut devenir certainement l’un des meilleurs au monde. Il doit rectifier un peu sa nage, mais il a déjà de belles qualités. On va essayer de progresser dès cette année. On verra si on inclut cette course à son programme des Mondiaux (fin juillet à Singapour), si il convient sans doute de réfléchir à enlever une de ses courses habituelles. Je me sens la responsabilité de construire son avenir, qu’il réussisse ses Jeux à Los Angeles. C’est là qu’il sera probablement à son pic physique. Les gens échafaudent déjà son programme là-bas. Mais je ne y sens pas. Je préfère voir au fur et à mesure. Qu’il aille en Australie, qu’il revienne vers moi. Après l’été prochain, on aura une photo plus claire de ce que Léon pourrait envoyer trois ans plus tard» a-t-il confié.