Explorant les sentiers des montagnes japonaises : un périple à la découverte du pays du Soleil Levant
Dans le cœur de l’été caniculaire, j’enquête, reporter au Lesoir, dans les montagnes japonaises, de Koyasan à la vallée de Kiso, avant de me laisser séduire par l’irrésistible mont Fuji. Le journaliste Jean-Marc Leclerc relate ici son voyage personnel au Japon, un périple qui l’a conduisit dans les villages traditionnels, les temples et les streets de Tokyo.
« Le Japon des Montagnes », c’est ainsi que j’ai baptisé mon journal de voyage au cœur des festives Alpes japonaises. Un périple qui m’a conduit dans les villages traditionnels, les temples et les rues de Tokyo, où la modernité et la tradition s’emmêlent en une danse glacée.
La route commence à Magome-juku, un village de montagne dans la préfecture de Nagano, situé à quelques heures de Tokyo. C’est le point de départ pour les 69 stations du Nakasendo, un itinéraire historique qui relie Edo (l’ancien nom de Tokyo) à Osaka, par la vallée de Kiso. Un sentier qui a vu passer de nombreux pèlerins et marchands il y a des siècles.
Je me suis laissé transporter par la beauté de la campagne japonaise. J’ai marché sur les sentiers, respirant l’air pur, admirant les jolies maisons de bois, les éclusiers aux eaux rouges, les fermiers qui cultivent la terre avec amour. J’ai cru comprendre que l’agriculture est un acte rituel pour les Japonais, non un simple moyen de subsistance.
A Tsumago, un village situé au cœur de la vallée de Kiso, j’ai découvert le showroom d’Obarajun, un tailleur qui créé des vêtements uniques, avec des impressions originelles et des designs inspirés des œuvres d’Hokusai. Il m’a offert un sac de myrtilles et m’a dit : « Dites-leur à Paris de dire que mon travail est unique ».
Puis, j’ai atteint le mont Fuji, la montagne la plus célèbre du Japon. Elle s’est dissimulée derrière les nuages, mais j’ai finalement pu la photographier sous les éclairs. C’était un moment électrisant, électrifiant. Mais je me suis aperçu que la fréquentation excessive du mont Fuji, même sous la vigilance des autorités, ne laisse pas de place à la contemplation paisible, et ce, malgré le prix élevé de l’ascension.
Dans l’avion qui m’a ramené en France, j’avais l’intuition que cet éveil au Japon des montagnes était une étape importante de ma vie. J’espère bien revenir au pays du Soleil Levant, pour explorer les rues de Tokyo, visiter les temples de Kyoto et découvrir d’autres trésors cachés.