Tournure nouvelle pour le marché automobile algérien : la Loi de Finances 2025 et ses réformes fiscales
Après une période de tensions économiques et de fluctuations dans le marché automobile algérien, le gouvernement a décidé de mettre en place un ensemble de réformes fiscales pour réguler le secteur et encourager une possession à long terme des véhicules. Ces mesures sont en vigueur avec la publication de la Loi de Finances 2025, qui apporte un certain nombre de changements importants dans le domaine fiscal, notamment en ce qui concerne la revente des véhicules de moins de trois ans et les tarifs des vignettes automobiles.
La revente des véhicules de moins de trois ans : un nouveau champ de jeu pour les vendeurs
L’une des mesures les plus attendues de la Loi de Finances 2025 est sans doute l’introduction d’un nouveau régime pour la revente des véhicules de moins de trois ans. Selon ce texte législatif, les propriétaires de ces véhicules ne pourront plus les revendre avant le terme des 36 mois sans devoir rembourser une partie de l’avantage fiscal initialement accordé lors de l’achat. Si le véhicule est revendu avant les 24 mois, le vendeur devra ainsi payer 33% de l’avantage fiscal, tandis que si le véhicule est vendu entre 24 et 36 mois, le montant à rembourser sera de 50%. Une fois le terme de 36 mois dépassé, l’avantage fiscal est considéré comme amorti, sans qu’il ne soit plus dû remboursement supplémentaire.
Ces dispositions visent clairement à éviter les abus et à garantir que les avantages fiscaux sont effectivement utilisés dans le cadre de leur objectif, à savoir la possession de ces véhicules pendant une période suffisante. En réduisant les opportunités de spéculation et en encourageant une possession à long terme, ces mesures devraient contribuer à stabiliser le marché des véhicules récents.
Les vignettes automobiles : une tarification revue à la hausse
Autre arsenal de mesures radicales, la Loi de Finances 2025 prévoit également des ajustements pour les tarifs des vignettes automobiles. Les propriétaires de véhicules devront désormais acquitter des vignettes à un coût ajusté en fonction de l’âge et du chevauchement de leur véhicule. Les véhicules de plus de 10 chevaux fiscaux, par exemple, devront payer une vignette à hauteur de 40 000 DZD, chiffre qui sera revu pour les véhicules âgés de 3 à 6 ans (30 000 DZD), 6 à 10 ans (25 000 DZD) et plus de 10 ans (20 000 DZD).
Ces hausses progressives visent à tenir compte des coûts d’entretien du parc automobile et à encourager les automobilistes à renouveler leur flotte de véhicules. En générant des recettes fiscales supplémentaires pour l’État, ces dispositions devraient également aider à financer les investissements dans l’aménagement et la maintenance du réseau routier.
Le gouvernement algérien poursuit ainsi une politique de consolidation des recettes fiscales, en présentant des réformes qui visent à réguler le secteur automobile et à encourager une possession à long terme des véhicules. La multitude de mesures introduites par la Loi de Finances 2025 rencontre ainsi l’appui de l’analyse économique, qui estime que ces dispositions devraient stimuler l’économie du pays en encourageant une plus grande stabilité sur le marché automobile et en générant des recettes fiscales supplémentaires. Cependant, il demeure à vérifier comment ces mesures seront perçues par les consommateurs et les écoissements de l’industrie automobile.