La disparition d’un géant de la paix : Jimmy Carter, ancien président des États-Unis
Hier, a disparu le 39e président des États-Unis, Jimmy Carter, récipiendaire du prix Nobel de la Paix en 2002, à l’âge de 100 ans. Attaché, il laisse derrière lui un héritage de paix et de résistance face à l’obscurantisme. C’est un homme qui a su convaincre la nation américaine de retourner à ses valeurs fondatrices, celle de la dignité humaine et de la coexistence pacifique.
L’Amérique, terre de deuxième chance, a vu Jimmy Carter transformer ses faiblesses en force lorsqu’il a quitté le pouvoir. Les moqueries dont il a été victime à Washington ont été combattues avec dignité, et il en est sorti plus respecté que jamais. L’ancien planteur de la Géorgie, native de Plains, a toujours conservé sa route difficile, celle d’un apôtre de la paix et d’un homme de bonne volonté. Il n’a jamais tenté d’enrichir sa présidence ni de finir son existence en jouant au golf, comme le font certains de ses successeurs.
Son courage a fait face à l’opinion publique américaine, brocardé souvent pour sa « naïveté » ou sa « faiblesse ». Mais au cours de sa vie, Jimmy Carter a trouvé la noblesse de ses combats pour la bonne entente entre les peuples. Il est l’exact opposé de l’ancien président George W. Bush, dont il a condamné la politique belliqueuse en Irak et les atteintes au droit international.
En tant que médiateur international, Jimmy Carter a promu la démocratie par voie pacifique, observateur d’élections dans plusieurs pays, notamment en Somalie et au Soudan du Sud. Il est également l’initiateur des accords de Camp David entre l’Égypte et Israël, ce qui a révélé son génie comme précurseur de la formule : « Des territoires contre la paix ».
Jimmy Carter est né à Plains, dans la « Bible Belt » de l’Amérique, où il a grandi dans une famille modeste. Son père, agriculteur, l’a éduqué dans l’importance de la solidarité et de la coexistence. Lorsqu’il est devenu sénateur de son État et gouverneur de la Géorgie, il a mené des réformes sociales et agricoles remarquables. Mais c’est lorsqu’il est devenu président qu’il a essuyé de grandes déconvenues, comme la crise pétrolière, l’invasion de l’Afghanistan et la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran.
Après une seconde vie au Centre Carter, Jimmy Carter a continué à lutter pour la paix et la démocratie dans le monde entier, notamment en servant de médiateur dans plusieurs conflits, comme en Somalie et en Éthiopie. Il a également fondé le centre Carter, un centre de réflexion et d’action destiné à promouvoir la paix et la démocratie.
Sa mort laisse un héritage de paix et de justice qui inspirera peut-être à la génération suivante d’hommes politiques de tous les pays. Jimmy Carter a montré que la modestie et l’honnêteté intellectuelle peuvent faire de l’homme un énorme égoïte. Il laisse derrière lui un monde en pleine évolution, un monde qui demande toujours plus de paix, de justice et de compréhension.
Dans un moment où la globalisation et l’individualisme semblaient vouloir effacer les valeurs fondamentales de la dignité humaine, Jimmy Carter a planté la graine de paix et de fraternité entre les peuples. Il restera pour les générations futures un modèle à suivre, un homme qui a su rendre sa vie importante et utile pour le monde entier.