Titre : Les associations de défense des droits des enfants exigent une stratégie nationale pour l’enfance
Paris, le 30 décembre 2022 – La Dynamique pour les Droits des Enfants, une trentaine d’associations, collectifs et organisations œuvrant pour la protection des droits des enfants, a déclaré, mercredi, que la création d’un haut-commissariat à l’enfance par le président Emmanuel Macron ne répond pas entièrement à leurs attentes. Bien que l’annonce ait été saluée par les associations, elles réitèrent leur demande de création d’un ministère de l’Enfance de plein exercice ou, à tout le moins, d’un secrétariat d’État.
Florine Pruchon, coordinatrice de la Dynamique pour les Droits des Enfants et responsable du pôle plaidoyer chez SOS Villages d’Enfants France, a expliqué au Lesoir que l’organisation était prête à rencontrer la personne qui sera nommée au poste de haut-commissaire et à travailler avec elle, mais que les associations attendent de voir quels sont les moyens et le poids que ce haut-commissariat aura pour fonctionner.
Selon la Dynamique pour les Droits des Enfants, les enfants en France vivent dans une situation critique. Un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, et il y a plus de 2000 enfants à la rue. La crise dans le secteur de la protection de l’enfance est également soulignée, ainsi que la situation catastrophique des enfants en Outre-mer, notamment à Mayotte, ravagée par le cyclone Chido.
La Dynamique pour les Droits des Enfants demande une stratégie nationale, globale et cohérente pour l’enfance, avec un budget propre et des liens avec les différentes administrations. Les associations ne veulent pas défendre une cause plus qu’une autre, mais qu’elles apportent des réponses concrètes à tous les problèmes que l’on connaît sur l’enfance aujourd’hui.
«Les enfants représentent 15 millions d’individus, ce ne sont pas que les citoyens de demain, ce sont aussi les citoyens d’aujourd’hui et ils nécessitent l’attention des politiques publiques», a déclaré Florine Pruchon.
Les associations réitèrent également leur demande que les enfants puissent participer à toutes les décisions qui les concernent, et notamment aux politiques publiques. Elles souhaitent que les enfants aient une réelle place dans la société et qu’ils puissent bénéficier d’une protection efficace.
La Dynamique pour les Droits des Enfants a rappelé que le président Emmanuel Macron avait promis, lors du débat de l’entre-deux tours, de faire de l’Enfance une véritable priorité. Il lui reste 30 mois au pouvoir pour mettre en œuvre cette priorité.
Les associations sont prêtes à travailler avec le gouvernement pour protéger les droits des enfants et améliorer leur situation, mais elles attendent que les politiques publiques soient mises en place pour les aider à relever les défis que leur pose l’avenir.