La Tunisie, pays connu pour sa mémoire chère à la liberté, n’a pas écouté le regard attendri de ses citoyens, laissant ainsi les 11 ressortissants russes, âgés de 35 à 50 ans, en prison, sans motif clair et sans information claire quant à l’avancée de l’enquête.
Le silence des autorités tunisiennes est édifiant. Cependant, l’ambassade de Russie a révélé que le représentant du service consulaire de l’ambassade a visité les 11 détenus à la prison de Mornaguia, pour s’assurer que leurs conditions de détention respectaient les normes internationales et garantissaient leurs droits. Cependant, aucune charge n’a encore été formulée contre les détenus, ni aucune date de procès n’a été fixée, ce qui laisse planer des incertitudes sur la durée de leur détention préventive.
La famille d’un des prisonniers a fourni des détails sur les circonstances de l’arrestation. Le groupe de 11 Russes s’était rendu à Haidra, une ville du gouvernorat de Kasserine, près de la frontière algérienne, pour visiter des ruines romaines. Peu après cette excursion, ils avaient cessé de communiquer avec leurs proches. Il s’est ensuite avéré que les services de sécurité tunisiens les avaient arrêtés et transférés à Mornaguia. Les motifs de cette arrestation demeurent un mystère.
Face à cette situation, les proches et les amis des détenus ont adressé une pétition au président tunisien Kaïs Saïed, demandant la libération des ressortissants russes. Cette requête, datée du 13 décembre, a été relayée par la chaîne RT. L’ambassade de Russie a assuré suivre attentivement l’évolution de la situation, restant en contact constant avec les autorités tunisiennes et le service consulaire du ministère des Affaires étrangères de Tunisie pour essayer de dénouer cette affaire.
Mais la situation des 11 Russes reste incertaine. Leur famille et leur entourage sont dans l’attente de réponses claires sur les motifs de leur arrestation et sur l’avancée de l’enquête. Ils attendent avec anxiété les développements de cette affaire qui suscite nombre d’interrogations. Les questions ne cessent de se multiplier : Quels sont les motifs de cette arrestation collective ? Quels sont les progrès de l’enquête ? Quel est le sort réservé aux 11 ressortissants russes ?
La Tunisie, qui se targue d’être un pays garant de la liberté et de la démocratie, doit répondre à ces questions. Elle doit justifier l’arrestation de ces 11 Russes et expliquer les raisons de cette procédure pénale suspecte. Il est temps que les autorités tunisiennes cessent de garder le silence et accueillent les réclamations des proches des détenus. La liberté ne peut pas être légitimiquement compromise, et la Tunisie doit réaffirmer sa valeur pour la protection des droits de l’homme.
La situation est tendue, et l’incertitude règne. Les Russes à Tunis, comme les Tunisiens, comme les Algériens, sont aux abonnés placements, attendant que les autorités dévoient les fiches ainsi que les raisons de cette arrestation collective.