ALEP, CAPITALE ÉCONOMIQUE DE LA SYRIE, LIBÉRÉE DE L’OUEST: UN BACKBORDER DE GUERRE ET DE RUines
Cependant, l’horizon ne roule pas de sable, mais plutôt un épais brouillard qui recouvre le village de Kfar Amma, à quelques kilomètres à l’ouest d’Alep. Abdel Haï Kadour, un homme de 67 ans à la barbe poivre et sel, marche sur un chemin boueux avec un air inquiet. Il revient pour la première fois dans son village natal depuis la fin de la guerre civile. Il découvre les dégâts provoqués par les combats fratricides entre les troupes du régime de Bachar el-Assad et les groupes rebelles en treize ans de guerre civile. Il s’arrête net devant sa maison. De la bâtisse en pierre blanche, il ne reste que quatre murs dont un est éventré. « Alep était autrefois la capitale de la Syrie, la ville qui réunissait le commerce et l’industrie. Elle est devenue aujourd’hui la ligne de front de la guerre civile », dit-il, les yeux emplis de tristesse.
Alep, la ville qui a connu les joies et les peines de la patrie, a connu également les horreurs de la guerre. La ville qui fut l’un des principaux centres commerciaux de la Syrie, l’une des plus grandes économie du Moyen-Orient, n’est plus qu’un terrain de bataille dans la guerre civile qui a ravagé le pays. Les groupes rebelles, notamment Hayat Tahrir el-Cham (HTC), qui ont pris le contrôle de la ville le 30 novembre, ont commencé à panser les plaies de la capitale économique du pays.
« La bataille d’Alep est l’un des épisodes les plus sanglants de la guerre civile syrienne, malheureusement », dit Dr. Abdul’Aziz-Ala dans son analyse de la situation. « La ville a été soumise à de nombreuses attaques aériennes, à des bombardements et à des combats de rues, ce qui a causé des pertes nombreuses et importantes. »
Les habitants d’Alep, qui ont fui la ville pour échapper aux combats, voient avec inquiétude le futur de leur ville. « Nous ne savons pas ce qui va arriver », dit une femme de 42 ans qui a fui la ville avec ses enfants. « Nous ne savons pas s’il y aura plus de combats, s’il y aura des victimes supplémentaires. » Les habitants d’Alep, cependant, espèrent que la nouvelle mise en place de l’HTC, mouvement qui vise à renverser la dictature baasiste, apportera une nouvelle ère de paix et de prospérité dans la capitale économique du pays.
Mais pour que cela soit possible, les rebelles devront d’abord stabiliser la situation et réduire les_seq de centrale de la guerre. « La reconstruction d’Alep est un défi important pour les rebelles », répète Dr. Abdul’Aziz-Ala. « Il faudra des moyens financiers importants, des efforts coordonnés pour redresser l’économie de la ville et pour rétablir la sécurité. »