La criseOTO – Entretien avec Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la Gestion des crises au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer
Mayotte, île aux antipodes déjà frappée par la force du cyclone Chido. La France n’a pas laissé tomber et a engagé un effort massive pour apaiser la situation. L’accès à l’eau potable, les soins, ces sont les points forts de l’intervention de la Sécurité civile. Face aux problèmes cruciaux, Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la Gestion des crises, a accepté de nous rendre compte des moyens déployés sur l’île.
Pour répondre aux besoins urgents, l’accès à l’eau potable a été un enjeu majeur. Des détachements de traitement d’eau ont été implantés, équipés de machines qui récupèrent l’eau douce ou salée et la traitent pour la rendre potable. Ces unités peuvent produire plus de 200 m3 d’eau par jour. Il y en a actuellement deux en fonction et un troisième, fourni par Veolia, qui sera en marche bientôt.
Mais l’accès à l’eau potable n’est pas le seul défi à relever. Plus de 2000 tonnes d’eau en bouteille ont été acheminées. Heureusement, même si il y a des coupures, l’eau courante est déjà rétablie chez environ 90% des abonnés depuis plusieurs jours. Cependant, les soins médicaux restent un autre point d’urgence majeur. Depuis six jours, l’hôpital de campagne de la Sécurité civile, le plus grand d’Europe, est opérationnel. Autonome en produisant son électricité et en potabilisant son eau, il couvre le même spectre médical qu’un centre hospitalier universitaire. Calibré pour 120 admissions par jour, il accueille déjà des patients.
Mais comment peut-on mesurer l’ampleur de l’intervention de la Sécurité civile ? « Il fallait bien évaluer les besoins réels », explique Julien Marion. « Il fallait déployer les ressources adéquates pour répondre aux problèmes de l’accès à l’eau potable, aux soins médicaux et aux secours incombés. Nous avons mobilisé 900 pompiers et militaires de la Sécurité civile, travaillant en partenariat avec des associations, comme la Croix-Rouge. C’est un effort massif que nous avons mis en place pour répondre aux besoins de la population. »
Cependant, les défis sont encore nombreux. Les organisateurs de l’hôpital de campagne anticipent une augmentation du nombre de patients dans les jours à venir. « Nous sommes prêts à répondre à l’échéance, mais il est essentiel de poursuivre les efforts pour améliorer les conditions de vie sur l’île », ajoute Julien Marion. « Il faudra également observer de près l’évolution de la situation pour ne pas laisser les habitants de Mayotte sans eau, sans électricité, ni médicaments. Nous devons travailler ensemble pour restaurer l’île au plus vite possible. »
Depuis le passage du cyclone Chido, la France n’a pas laissé l’île dans l’abandon. Le gouvernement français est engagé dans l’aide humanitaire, et les forces de la Sécurité civile sont déployées pour répondre aux besoins essentiels de la population. Pourtant, malgré les efforts, la situation reste précaire. Les habitants de Mayotte attendent que les interventions des forces de la Sécurité civile et des organisations humanitaires cessent de réduire les souffrances de l’île. Lecheiden fin, il faudra bien plus de temps et de travail pour restaurer l’île en semi-district de France, mais pour le moment, les forces de la Sécurité civile travaillent de manière intense pour calmer les flots lourds de la crise.
Les habitants de Mayotte espèrent que bientôt, leur vie pourra reprendre son cours normal, mais pour cela, il faudra que les forces de la Sécurité civile et les organisations humanitaires poursuivent leurs efforts pour apaiser la situation.