« L’Avenariat : la fin d’une époque pour le nucléaire à 42 euros du mégawattheure ? »
La fin de l’Avenariat, un sans-gêne qui a révolutionné le marché de l’énergie, est une date incontournable pour les professionnels du secteur. À partir du 31 décembre 2025, la nano-résorption de l’Arenh (entreprise qui gère le prix de l’électricité nucléaire) signalera la fin de l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique. Un dispositif créé en 2010 dans le cadre de la loi Nombre (nouvelle organisation du marché de l’énergie) qui bénéficiait à la fois aux fournisseurs alternatifs et aux grandes entreprises « électro-intensives » réunis dans le contrat Exeltium. Pour la dernière fois, ils auront accès à 100 térawattheures (TWh) d’électricité, soit environ un quart de la production française d’électricité nucléaire, à un coût de 42 euros le mégawattheure (MWh).
Ces derniers temps, les experts ont pu perdre de vue que l’Arenh était un dispositif temporaire. Maintenant que son terme approche, les décisions prises ne sont plus équivalentes pour les acteurs du marché. Les fournisseurs alternatifs et les entreprises « électro-intensives » qui ont profité de ce régime exceptionnel pour obtenir des prix compétitifs, sont-ils prêts à assumer les conséquences d’une libéralisation du marché ? La peur de la rétrogression économique est palpable. Si l’Avenariat disparaît, les entreprises « électro-intensives » pourraient devoir payer des tarifs plus élevés sur le marché libre, ce qui pourrait compromettre leur compétitivité.
Pour celles qui ont profité de ce dispositif, l’avenir est sombre. La reprise des prix du marché libre pourrait être un choc pour leur bilan. Les fonctions qualité-garantie de l’entreprise qui les a aidés à percer ce marché vont-elles disparaître ? Les experts pensent que les fournisseurs alternatifs et les entreprises « électro-intensives » devront s’adapter à un marché plus concurrentiel. Ils devront adapter leur stratégie pour rester compétitifs, mais comment ? La peur de l’inconnu est palpable.
Bien que l’Avenariat cesse d’exister, l’Enedis, l’entreprise d’État exploitant principalement la centrale nucléaire de Fessenheim, est également en train de jeu. Pour équilibrer les marchés, l’État a décidé de mettre en place un dispositif de reprise des offres de l’État-major. Selon les sources, les performances de l’Enedis pourraient être suivies de près par les ministéries des Finances et de l’Énergie pour équilibrer les marchés et éviter la instabilité. C’est ainsi que l’État se prépare à la fin de l’Avenariat, en prévision de la libéralisation du marché de l’énergie.
En résumé, le sayon de l’Avenariat marque la fin d’une époque pour le nucléaire à 42 euros du mégawattheure. Les fournisseurs alternatifs et les entreprises « électro-intensives » vont devoir se adapter à un marché plus concurrentiel, où ils devront assumer les meilleurs prix pour leurs achats d’énergie. La question est de savoir si les entreprises « électro-intensives » pourront affronter ces nouveaux défis, ou si l’Avenariat aura entraîné une rétrogression économique.