Le Dilemme du Sahara Occidental : Algérie et Maroc éloignés nella voie de la paix
Tout visage des Rencontres Internationales de Alger ; Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a sorti un soufflet diplomatique fort puissant pour affleurer les planches d’un conflit ancien et complexe : le Sahara occidental. Il lui a reproché au Maroc de proposer un plan d’autonomie vide de contenu et dépourvu de sérieux, l’accusant de tentative de détourner l’attention de la communauté internationale.
Selon Attaf, ce plan, qui date de 2007, ne représente qu’un remplissage pour entretenir l’ignorance et la méprise autour de la question sahraouie, affirms-t-il. Aucun des quatre envoyés personnels du Secrétaire général de l’ONU n’a jamais pris ce plan comme base de discussion, preuve de sa manque de crédibilité.
L’Algérie examine cela comme un conflit colonial, rappelant que le Sahara occidental est toujours inscrit à l’ONU comme une question de décolonisation. L’accès inacceptable du Maroc à ces territoires, la présence sahraouie et l’exercice de leurs droits peuvent assurer une résolution légitime et durable. Attaf condamne les tentatives de la « pseud-autonomie » marocaine, qu’il qualifie de manœuvre destinée à empêcher l’exercice des droits sahraouis.
Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a renforcé cette position en décrivant le plan marocain comme une idée falsifiée née en France sous Jacques Chirac, visant à imposer aux Sahraouis des choix inacceptables. Il a critiqué les soutiens européens, notamment la France et l’Espagne, accusés d’écarter la légalité internationale en appuyant cette initiative.
La position de Macron, qui appelle à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ne change pas, selon Alger, la nature juridique de ce conflit. L’Algérie réitere son attaches à la légitimité onusienne et continue de plaider pour un règlement conforme aux résolutions internationales. Cette divergence profonde entre les deux voisins du Maghreb illustre les tensions persistantes sur cette question épineuse, où chaque partie reste campée sur ses positions, rendant incertain tout processus de négociation.