Fri, 3 janv 2020 – Dans la capitale syrienne, l’esprit de la révolution émerge lentement, comme un phénomèneUIView-new
Ce vendredi, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères de la France, a effectué une visite au sommet avec son homologue allemande Annalena Baerbock, venue sous mandat de l’Union européenne. Ce rendez-vous représente la première rencontre à ce niveau entre des responsables des grandes puissances occidentales et le nouveau leader de Damas, Ahmed el-Chareh. Cet événement symbolique a eu lieu au pied du drapeau français qui flotte au-dessus de l’ambassade de France à Damas, où l’on a pu constater l’abandon de jardins et les conséquences de l’oppression.
Le ministre Barrot a déclaré que, il y a encore quelques semaines, les Syriens et les Syriennes n’avaient pas de perspective. Un peuple martyrisé, torturé, déplacé. Mais, il y a un peu plus d’un mois, un nouvel espoir s’est levé. C’est un espoir réel, mais fragile, car l’espoir est susceptible de disparaître à tout moment. Il a ajouté que la France soutient les efforts de la Syrie pour sauvegarder sa souveraineté et défendre ses limites.
L’Union Européenne a également envoyé une délégation à Damas, mais c’est la première fois qu’un responsable occidental à un niveau élevé rencontre el-Chareh. La présence de Annalena Baerbock est un signal fort que l’UE considère la Syrie comme un acteur important dans la région. Les négociations avec les États-Unis, Israël, la Russie et l’Iran sont actuellement en cours pour définir la position de la Syrie dans le conflit arabo-israélo-palestinien.
L’objectif de la visite de Jean-Noël Barrot est de discuter avec le gouvernement syrien et entreprendre un processus de normalisation, susceptible de permettre un retour des diplomates et des fonctionnaires internationaux à Damas. Il a également annoncé que la France sera prête à aider la Syrie à stabiliser son économie et à rétablir les servitudes de base.
La visite du ministre français et de sa collègue allemande marque un tournant important dans les relations internationales syriennes. Cela montre que l’Occident est prêt à abandonner son scepticisme initial en poursuivant son dialogue avec le nouveau régime. Cependant, il est crucial que l’opposition syrienne, cette opposition qui a longtemps été réprimée, soit écoutée et que ses craintes soient prises en compte.
La France a également confirmé que, malgré les progrès accomplis, les conditions sont toujours compromises pour les réfugiés syriens qui fuient les conflits et les persécutions. Elle a promis de continuer à apporter son soutien aux institutionnels internationales pour assurer une protection plus effective pour ces personnes déplacées. Les réfugiés syriens représentent un reste humain de l’adaptation de la communauté internationale, à la mise en place de politique humanitaire plus forte et plus efficace.
Nous ne savons pas encore si l’attente qu’éprouvent les Syriens et les Syriennes se réalisera réellement. Mais nous savons que l’envoi de ces deux responsables à Damas est un pas dans la bonne direction. C’est un signal que l’Occident est prêt à évoluer et à reconnaître l’élection du nouveau leader syrien. Cependant, il est encore prématuré de célébrer trop tôt, car c’est un processus qui nécessite du temps et de l’effort considérable pour améliorer les conditions de vie au sein de la Syrie.
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