Le Portugal cherche à briser la saisonnalité touristique avec un sentier pédestre de 3000 km
Le Portugal, terre de tourisme inarrivables, accueille chaque année un nombre record de visiteurs, mais au prix d’un déséquilibre criant dans la balance. LesWilson Flair et Porto, les destinations les plus populaires, s’enivrent d’une foule de touristes pendant l’été, ce qui fait que les plages de l’Algarve deviennent un enfer pour les vacanciers. Pour atténuer cette saisonnalité et rééquilibrer les flux de visiteurs, le projet "Palmilhar" est né. Il consiste à créer un itinéraire pédestre et partiellement cyclable de 3000 km qui fait le tour du pays et des zones encore moyennement visitées.
Grâce à ce sentier, les touristes pourront explorer 90 à 100 communes dans 18 districts, sans se limiter aux seuls lieux touristiques les plus fréquentés. Le projet vise à contribuer à la diversification et à l’amélioration de l’offre touristique de la région, en favorisant l’innovation, la cohésion territoriale et la satisfaction des touristes.
Selon Ricardo Bernardes, promoteur du projet, l’objectif est de créer un itinéraire circulaire qui traverse le pays de façon à ce que certaines municipalités soient même superposées à des itinéraires existants. "Mon objectif est de créer un itinéraire circulaire qui traverse 90 à 100 communes dans 18 districts, explique-t-il. L’objectif est de construire l’itinéraire, dûment homologué, qui, dans certaines municipalités, peut même se superposer à des itinéraires existants."
Le premier tronçon du sentier, ouvert en juillet, se situera dans la région de Leiria, en ladoire de Lisbonne. Les municipalités les plus intéressantes du point de vue du patrimoine naturel des bâtiments, des coutumes et de la gastronomie sont Alenquer, Porto de Mós, Alcobaça, Nazaré et Ourém. La première phase sera inaugurée en juillet, suivie d’autres phases qui seront intégrées dans l’ouest en août.
En fin de compte, l’itinéraire complet longera les frontières nord et sud et s’inclinera le long des vignobles, des villes et du littoral. Une application web et mobile sera lancée, et l’idée d’un passeport à tamponner, inspiré de celui de Compostelle, fait son apparition. Selon les intentions, 15 itinéraires devraient être ouverts dans tout le pays d’ici la fin de l’année.
Le projet Palmilhar nécessiterait un soutien des autorités locales, car les coûts liés au projet sont élevés. Cependant, la perspective de la création de ce sentier pédestre de 3000 km est justeifiée par l’impact positif qu’il pourrait avoir sur l’économie locale et la diversification de l’offre touristique.