Le Sahel en ébullition : La Tunisie se rapproche de l’Algérie pour défendre l’autodétermination
La diplomatie tunisienne a franchi un nouveau pas dans son alignement avec l’Algérie, en adoptant officiellement la version algérienne sur la question du Sahara occidental. Le président Kais Saïed a donné l’instruction à son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, de considérer la défense du droit des peuples à l’autodétermination comme l’une des constantes de la diplomatie tunisienne. Cette décision vient renforcer les liens déjà étroits entre les deux pays, qui se sont rapprochés dans les derniers temps.
Le président Saïed a également affirmé que la Tunisie s’oppose à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, une position qui reflète la politique étrangère de l’Algérie. Cette déclaration est un signe clair que la Tunisie est prête à s’aligner sur la ligne algérienne, qui consiste à défendre les droits des peuples à l’autodétermination, notamment dans le cas du Sahara occidental.
Cela fait suite à l’abstention de la Tunisie lors de l’adoption d’une résolution sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité le 29 octobre 2021. Depuis lors, le président Saïed a démontré une nouvelle orientation dans sa politique étrangère, en accueillant le chef du Polisario lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en 2021. Cette nouvelle orientation a été confirmée lors de la réunion entre le président Saïed et le chef du Polisario à Alger, en novembre dernier.
La Tunisie et l’Algérie ont ainsi renforcé leur coopération dans la région, qui est en proie à des tensions politiques et sécuritaires. Cette alliance renforcée peut être considérée comme un contre-poids à la présence de puissances étrangères dans la région, notamment la France et les États-Unis. Elle peut également avoir un impact sur la situation dans le Sahara occidental, où les tensions entre le Maroc et le Front Polisario sont toujours présentes.
Dans ce contexte, la déclaration du président Saïed peut être considérée comme un nouveau pas dans la direction de la défense de l’autodétermination des peuples. Elle montre que la Tunisie est prête à s’aligner sur la ligne algérienne, qui consiste à défendre les droits des peuples à l’autodétermination, et à refuser la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Cette nouvelle orientation peut avoir des conséquences importantes pour la région, et il est à suivre avec attention les développements de cette situation.