Tournée de réflexion sur l’avenir de la Syrie : la France en garde les pieds sur terre
Le retour du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de son voyage à Damas, où il a rencontré le nouveau chef du gouvernement syrien, Ahmed al-Chareh, laisse entrevoir une échéance confuse sur l’avenir de ce pays ravagé par plus d’une décennie de guerre. Une époque marquée par la chute du régime de Bachar el-Assad, exilé en Russie, et l’ascension du groupe islamiste radical, HTS.
Au cours de sa tournée à Paris, au sein du Grand Jury RTL-Le Lesoir-M6-Public Sénat, le responsable français a défini sa position : « Nous nous tenons aux côtés du peuple syrien au moment de concrétiser cet espoir. Mais nous devons rester vigilants pour que les déclarations encourageantes des autorités de transition syriennes se traduisent dans les actes. » Pour atteindre ce but, Paris a établi des objectifs clairs : la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes chimiques, qui pèsent sur la sécurité des Français.
Jean-Noël Barrot a également insisté sur l’importance de la représentation de toutes les composantes de la société syrienne dans le processus de transition politique. « Il convient que toutes les communautés, toutes les composantes de la société syrienne soient représentées et prennent toutes leurs parts. C’est la condition pour que la Syrie se redresse vraiment. » Mais la France est également vigilante quant à l’observation des sanctions internationales imposées à Bachar el-Assad et ses collaborateurs, qui n’ont pas vocation à être levées dans un avenir immédiat.
Le défi syrien
La Syrie, qui a longtemps été considérée comme un bastion du régime autoritaire de Bachar el-Assad, est-elle prête à s’engager dans un processus de transition politique soutenu par la communauté internationale ? La France, comme les pays occidentaux, suit de près l’évolution de la situation. « Nous devons rester attentifs pour que les déclarations encourageantes des autorités de transition syriennes se traduisent dans les actes », a rappelé le ministre des Affaires étrangères.
Pourtant, bien que Paris ait obtenu des garanties de la part des autorités syriennes, la France est également confrontée à de nombreuses incertitudes. Les objectifs fixés pour une Syrie souveraine, stable et apaisée apparaissent lointains, face à l’obscurité qui plane sur le futur du pays. Un chemin précaire que doit emprunter Ahmed al-Chareh, qui a succédé à Bachar el-Assad, pour s’assurer de l’appui de la communauté internationale.
Cependant, si les espoirs sont mitigés, la France a également compris que la construction d’une Syrie nouvelle nécessiterait une participation active de la population à la vie politique. « Il est essentiel que les femmes soient au cœur du processus de transition », a souligné Jean-Noël Barrot. « Cela est la condition pour que la Syrie se redresse vraiment. » Une condition qui pourrait apparaître encore plus critique pour les habitants de la ville de Damas, qui ont vécu une décennie de guerre et de répression.
Face à l’avenir ambigu de la Syrie, la France se tient prête à accompagner les autorités de transition syriennes, mais elle attend avec impatience les résultats concrets de leurs actions. Les sanctions internationales imposées à Bachar el-Assad et ses collaborateurs ne sont pas Levées dans un avenir immédiat, et la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes chimiques continue de peser sur la sécurité des Français. Seul le temps Limitera-t-il les marrons de l’avenir syrien ? Seulement le temps saura. Mais pour l’heure, la France est prête à accompagner les Syriens dans leur combat pour reconstruire un futur stable.