Le Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité : Le Costume Féminin de Cérémonie du Grand Est Algérien
Dans les rues d’Alger, une célébration unique a récemment eu lieu, mettant en valeur l’héritage vivant du costume féminin de cérémonie du Grand Est algérien, récemment inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette exposition, répartie entre le Palais des Raïs et le Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, permet aux visiteurs de découvrir les détails minutieux des broderies réalisées avec des fils d’or ou d’argent, ainsi que des bijoux traditionnels tels que le Khit-errouh, les boucles d’oreilles Mnaguech et les colliers Skhab.
Ces tenues, emblématiques des régions de l’Est algérien, varient selon les localités. À Constantine, par exemple, les motifs géométriques dominent, tandis qu’Annaba privilégie des broderies florales. Ces subtilités reflètent une diversité culturelle riche, inscrite dans la mémoire de chaque région. Les visiteurs peuvent également admirer les détails des accessoires traditionnels, tels que la Gandoura et la Melehfa, qui racontent des histoires de mariages, de fêtes religieuses ou de cérémonies nationales.
L’inscription par l’UNESCO est le fruit d’un travail collectif, mettant en lumière l’importance des techniques traditionnelles telles que le M’jeboud, le Fetla ou encore le Kantil, qui rendent ces costumes uniques. Cette reconnaissance internationale est également une opportunité de dynamiser l’artisanat local et de mettre en valeur le travail des artisans, souvent méconnus, qui jouent un rôle clé dans la conservation de ces pratiques ancestrales.
Mais cette célébration ne se limite pas à une simple exposition. Elle porte l’ambition d’assurer la transmission de ce patrimoine aux jeunes générations. Intégrer ces savoirs dans les programmes scolaires ou organiser des ateliers de sensibilisation sont autant d’initiatives envisagées pour préserver ces traditions vivantes. Les jeunes créateurs s’inspirent de ces tenues pour concevoir des pièces modernes, tout en respectant les techniques et les symboles transmis par leurs aînés.
Avec cette inscription à l’UNESCO, le costume féminin du Grand Est algérien rejoint une liste prestigieuse de patrimoines algériens, tels que les Ahellil du Gourara et le Raï. Ce succès illustre la force de la diplomatie culturelle algérienne, qui travaille à promouvoir et protéger les trésors culturels du pays.