Les Minions, les nouveaux "acteurs" international de l’horreur
Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux sont hantés par une nouvelle tendance perverse et choquante : des vidéos mettant en scène des meurtres, des accidents et des suicides inspirés de faits réels, commis par des "Minions", ces personnages de dessins animés. Les créateurs de contenus s’alarment en marge de cette flambée de créations de l’intelligence artificielle (IA).
Depuis le lancement de cette tendance, en Russie, les vidéos des Minions ont rapidement propagé sur TikTok et Instagram, amas géant de contenus érotiques, il estime 404média. Les productions, réalisées à l’aide de l’IA Runway, leur sont dédiées et mettent en scène des scènes violentes et proches de la nudité, reprenant des événements réalistes, tels que des meurtres, des suicides et des attaques en série.
Mais cela ne fait pas rire. Les poids-lourds de la plateforme TikTok ne peuvent ignorer la fumée d’horreur qui se lève. L’entreprise chinoise affirme que les vidéos qui enfreignent ses règles communautaires, qu’elles aient été modifiées ou non par l’IA, seront supprimées. L’intelligence artificielle peut-elle créer autant de chaos et de terreur ? Les réseaux sociaux ont-ils franchi un point de non-retour ?
Selon 404média, ces productions sont principalement créées par des individus qui cherchent à se faufiler au sein des réseaux sociaux. Ils retournent des vidéos censurées sur les réseaux, et les remplacent les prémissages par des Minions. Cette tendance est doublement perverse, car elle permet aux criminels de se cachent derrière des caractères amusants, tout en faisant rire et se regénissant dans la terreur de leurs victimes.
L’Américain NoahGlennCarter, créateur de contenus, a déclamé en direct sur TikTok que "il y a une tonne de vidéos générées par IA de Minions qui ont l’air innocentes. Mais elles n’en sont rien". Il y a "tellement de choses qui sont publiées alors qu’elles ne devraient pas l’être, en raison de cette tendance". En direct, il a énuméré les scènes violentes et dangereuses filtrant sur les réseaux, avec des mentions de la fusillade de Christchurch en Nouvelle-Zélande, du suicide de l’Américain Ronnie McNutt ou de la fusillade de l’Américain Larry Horist.
Les ONG, les laïques et les autorités s’alarment sur cette tendance au même titre que les internautes. "Cela [le fait de censurer les contenus] est inacceptable", a déclaré un militant anti-censure. "Les réseaux sociaux soupçonnent de nouvelles créations que l’IA a produites. Il est impossible de juger de la véracité de ces contenus". L’Organisation de l’UNESCO a également alerté quant à la propagation de ces contenus et a appelé les responsables de réseaux sociaux à prendre des mesures pour les censurer.
Les éditeurs, les journalistes et les responsables de réseaux sociaux s’entraînent dans un jeu dangereux. Les Minions sont-ils devenus les acteurs internationaux de l’horreur ? Quel est le prix de la projection de ces contenus dangereux sur les réseaux sociaux ? Les autorités et les éditeurs devront prendre des mesures pour stopper cette tendance, car la raccompagne d’une délire, et les internautes devront être vigilants et prendre soin de ne pas diffuser, de ne pas partaguer, et ne pas regarder…