LE FIGARO – SOCIÉTÉ – JUSTICE
Mercredi 8 janvier, Brigitte Fossey enlève les masques sur l’affaire Gérard Depardieu. L’actrice, qui a partagé l’affiche du film Les Valseuses en 1974 avec l’acteur, a émis ses regrets quant à l’état actuel des faits et a déclaré qu’elle ne comprend pas l’ampleur du scandale qui entoure le géant du cinéma.
« On ne met pas un bâillon sur la bouche de Depardieu, qui passe son temps à délirer », a-t-elle affirmé lors d’une interview accordée à l’émission « Chez Jordan » (C8). L’acteur, 73 ans, est en examen pour viol et est visé par plusieurs plaintes pour violences sexuelles.
« Tout le monde sait bien que Gérard a toujours été un ogre, un clown », a-t-elle souligné, en évoquant les célébrités films qui l’avaient fait vedette, tels que ceux du réalisateur Bertrand Blier. Elle a ajouté : « C’est un personnage qui était hors des normes en permanence ».
L’actrice, qui a partagé sa vision du scandale, a également déploré que « actuellement, tout le monde le boude » alors qu’il a besoin de travailler. « C’est dur, quand même », a-t-elle estimé.
Tout en reconnaissant ses convictions féministes, Brigitte Fossey a estimé que Gérard Depardieu « a toujours été très, très, bien élevé avec [elle], et très correct ». Elle a également évoqué la fille de l’acteur, Julie, qui est venue la voir jouer dans la pièce de théâtre La Fontaine en fables et en notes. « Pour elle, c’est son père chéri, il vient dîner chez elle et il a besoin de réconfort », a-t-elle témoigné.
L’actrice a conclu en affirmant : « On ne bride pas un volcan ». C’est un message qui résonne avec l’opinion qu’elle exprime sur l’affaire Depardieu : « On ne peut pas juger quelqu’un avant que la justice ne s’en soit mêlée. Comment est-ce possible de pointer du doigt en disant ‘lui, il est coupable’? On est dans un pays de démocratie, et il faut laisser la justice faire son travail ».
Il s’agit de la deuxième fois que Brigitte Fossey manifeste son soutien public à Gérard Depardieu. En décembre 2023, elle a signé une tribune au Lesoir, au côté de 50 personnalités du monde de la culture, appelant à ne pas se substituer à la justice et à permettre à « ce géant du cinéma » de continuer à jouer.