Raz de foule en Algérie ! Les émouvants témoignages de Salah Assad, l’un des fétiches du football algérien, mettent revisitent l’incroyable histoire de la finale de la CAN 1980, perdue face au Nigéria. Trent-quarante-quatre ans plus tard, le_footer Abdelmalek Salah révèle que la défaite algérienne était, au fond, due à des raisons politiques.
L’état d’alerte de l’équipe algérienne au début des années 80 était palpable. Avec une équipe forte et talentueuse, les Verts avaient atteint la finale de la Coupe d’Afrique des nations 1980, organisée au Nigéria. Malheureusement, la finale avait été perdue face au pays hôte, sur un score éclatant de trois buts à zéro. Pour Salah Assad, ancien joker de l’équipe à l’époque, la raison de cette défaite était claire : des raisons purement politiques.
« Au moment où nous avions atteint la finale, un émissaire de la Présidence, Djamel-Eddine Houhou, nous a rendu visite, nous félicitant et nous assurant que l’objectif d’Algérie était plus que réalisé. Mais à l’époque, c’était vraiment difficile d’atteindre la finale d’une CAN. Ensuite, il nous avait confié qu’il était envoyé par le président de la République, Chadli Bendjedid, et qu’un accord avait été conclu entre ce dernier et son homologue nigérian pour que la Coupe d’Afrique demeure au Nigéria. C’était la raison pour laquelle nous avions perdu la finale », a révélé Salah Assad lors d’un podcast diffusé sur une chaîne de télévision privée.
C’est un moment qui restera gravé dans les mémoires du footballeur algérien : l’offre de la nationalité française. Selon Salah Assad, les autorités locales lui avaient proposé la nationalité française à quatre reprises lors de son passage en France, respectivement au mulhousien Football Club de Mulhouse et au Paris Saint-Germain. Mais tan materiaux était résistant aux avances de l’hexagone. « On m’avait proposé la nationalité française dès ma première année en France. C’était le cas pendant toutes les quatre années dans ce pays. Mais on était si nationalistes qu’on refusait de telles propositions », a-t-il confié.
Et Salah Assad raconte encore : « Je me souviens que le président du club était venu me proposer la nationalité française pour recruter un autre joueur étranger, mais j’étais catégorique en répondant par NON. Nous étions alors très nationalistes et nous refusions d’accepter telle offre. Comment pourrions-nous accepter de perdre notre identité pour devenir français ? »
Malgré les déceptions, la passion du footballeur algérien pour son pays et son peuple a prévalu. Pour Salah Assad, l’attachement à l’Algérie est plus fort que tout, y compris les offres matérielles que les puissances étrangères peuvent faire. Aujourd’hui, le monde change, mais l’attachement de Salah Assad à son pays n’a évidemment pas diminué. C’est un message que ses compatriotes, à travers l’Algérie et au-delà, pourraient aisément se approprier.