« Les bien-nantis de la télétravaillgence » : La mode du footing mid-day dans les quais du Sein(e) économique
Paris, 15 heures, une heure où le travail semble abandonner son cloître pour laisser place à l’hygiène de corps et esprit. Les quais de Seine, qui surplombent les eaux douces de la Seine, sont alors invités à partager le rythme cardiaque d’une centaine de professionnel-les show, qui abandonnent leurs bureaux pour se laisser aller à l’instinct du détente. Certains ont-t-ils abandonné les trahison de l’Histoire pour se plonger dans la contemplation du fleuve ? Non, simples cadres en télétravail qui préfèrent sacrifier quelques jolies heures de travail à l’extrême vitalité de l’exercice physique.
Grégory, Web designer de 29 ans, est là pour en apporter la preuve. Il adore prendre une pause sportive entre 14h30 et 16 heures, bien avant que les heureux souper ne se lassent de l’odeur de la côte de porc aux lardons. La pause ? C’est son hochement de doute. Lui qui n’a pas peur d’avouer qu’il travaille tard le matin et tard le soir, qu’il parvient à s’inscrire dans la catégorie de l’augmentation de productions. « Il faut bien admettre que courir en journée est plus agréable, déclarait-il avec dé Badge Brown. Il est fréquent que j’achève mon travail avant 10 heures du matin ou que je retire mon portable à partir de 20 heures. L’hiver, en particulier, me plaît de m’écliner pendant un moment ». Mais, est-ce là une pelote de travail, prononcée avec conviction ? La réponse est simple : Non.
En 2023, l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) a distingué que 73 % des cadres en France pratiquent une activité sportive, ce qui assure que la télétravaillgence justifie 39 % des cadres qui la considèrent comme facilitante. L’exemple de Grégory ne s’inscrit-t-il pas dans une tendance plus large ? Les cadres qui voient dans le télétravail un moyen de jouir de liberté de mouvement, une plaisanterie pour osciller entre le Buddha et l’âge du fer ?
Mais qui dit donc que l’hybridation entre le présentiel et la télétravaillgence doit-elle être synonyme de détente ? N’est-ce pas en tête que la hiérarchie s’écroule ? Où est le danger ? La réponse est simple : L’absence de contrôle, l’incapacité à avaler les indicateurs de productivité.
Alors, comment éviter le divorce entre le bureau et le monde ? Comment les cadres feront-ils face à ce nouveau paradigme où l’espace-temps est perturbé ? La réponse est simple : il convient de mettre en place des mécanismes de suivi, des moyens de contrôle, des outils de résultat, ainsi que de reconnaître les forces disponibles, les espaces de travail flexible et adaptant aux besoins de chaque individu. Cette idée de l’hybridation doit se lâcher prise hiérarchique pour permettre une gestion des ressources plus équilibrée, plus intelligente et plus adaptative.
« Il est temps de réinventer les modes de travail », confie un responsable d’une entreprise de consulting, qui détaillera : « Les employeurs perdent de vue ce qui est essentiel : la productivité. Il est temps de révisiter nos pratiques et nos attentes. Le travail n’est plus forcément synonyme de 40 heures par semaine. Il est temps de s’adapter au nouvelle ère du travail ». Pour les cadres, il est question de donner un peu plus de liberté, de flexibilité, de contrôle, pour redessiner un avenir où l’espace-temps ne sera plus perturbé, où la hiérarchie ne sera plus une barrière, où le travail sera synonyme d’équilibre et de bien-être, et non plus de nécessité première.