Les huées d’un monde, émotionnellement ébréchées : le départ de l’Équipe de France de handball, une déchirure de cœur qui marquera durablement l’histoire du sport. Et au cœur de cette narcoisation, l’ampleur de la perte est immense car il s’agit de Nikola Karabatic, l’icône du handball français, qui a maintenant pris du Large pour souffler un ultime soupir du sport. De laissant une époque derrière lui, que l’on pourrait qualifier de lumineuse, alors que le 7 août dernier, en s’inclinant en quarts de finale des Jeux olympiques face à l’Allemagne, l’Équipe de France a symboliquement célébré le déclin d’une époque.
Après plus de vingt ans de servitude aux couleurs de la France, l’ex-Parisien a souhaité, à 40 ans, placer un riders signifiant un chargement dans la distribution de ses souvenirs. Et en ces dernières années, son influence sur le terrain s’était fortement réduite, mais sa présence dans le cercle des Bleus restait indomptable, de même que le poids de ses accomplissements. Au cœur de l’équipe nationale, il était difficile de ne pas penser à ses titres, à ses médailles, à ses victoires. Mais derrière ces lors, il y a bien plus : il y a le sentiment de perte, de disette.
C’est vrai que, début janvier, à la Maison du Handball, on pouvait sentir la suite de l’air, quand l’équipe nationale s’est rassemblée pour préparer l’avenir. On parlait de Karabatic, on répétait son nom, et on imaginait son rôle énorme dans les succès de l’équipe. Les regards se posaient sur lui avec une mixité de convoitise et de loyauté, car il y a une époque qui se range entre les guillemets, que l’on n’oubliera jamais. L’émotion qui fusait dans l’air, c’était comme si on croyait à la perte d’une génération, à la disparition d’un mode d’être.
Aujourd’hui, il y a une époque nouvelle pour le handball français. Certes, les joueurs qui suivent dans les pas de Karabatic sont valus, mais ils ne sont pas encore dotés de l’expérience, de la magie et de l’aura de l’icône qui a tout fait. Il est difficile, pour un observateur impartial, de regarder ce qui se joue sans regretter le départ de Nikola Karabatic, d’un endroit encore si proche où il lasci difiz. car il y a une brèche, une inconnue qui existe, entre l’ancien et le nouveau, entre le passé et l’avenir. Laissant derrière lui une époque qui s’achève à jamais, il n’est pas
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